L’article 6 de la Constitution annonce que les Marocains sont tous «égaux» devant la loi. Toutefois, la solidarité affichée par la Chambre des représentants à l’égard du député Noureddine Mediane est un éloquent exemple de la mise en sourdine de ce texte.
Abroger l'article 222 et les articles 489 jusqu’à 493 du code pénal sur certaines expressions des libertés individuelles, et «presque» légaliser l’avortement, sont les recommandations phares proposées par le CNDH, dans le cadre de la révision du projet de loi 10.16.
L’ouverture prônée par Abderrahim Chikhi sur les libertés individuelles au Maroc a très vite été retoquée par le conseil de la Choura au sein du MUR.
L’organisation internationale Sexual Data Base qui regroupe plusieurs associations à travers le monde a récemment publié un comparatif juridique et chiffré sur les pratiques légales relatives aux droits et aux libertés sexuelles. Il en ressort que sur le strict plan juridique, le Maroc fait partie des pays les plus restrictifs en Afrique du Nord et au sein de pays arabes.
Le débat sur les lois qui s'immiscent dans la vie privée des Marocain(e)s dictant les moeurs les plus intimes, a repris de la vigueur avec le procès de la journaliste Hajar Raissouni pour «débauche et avortement illégal». Les conservateurs et islamistes refusent les réformes demandées par les militants pronant les libertés individuelles. Pourtant, certaines de ces lois sont un héritage du protectorat