Les revendications de la société civile portant sur la légalisation de l’avortement viennent de franchir un nouveau cap, se frayant un chemin jusqu’au Parlement.
Deux députés du PAM, Mme Fatima-Ezzahra Mansouri et Abdellatif Ouahbi, les têtes d’affiche du courant «Al Mostakbal», ont élaboré une proposition de loi réclamant l’abrogation des articles de 449 à 458 du code pénal pénalisant l’interruption volontaire de grossesse.
Le texte, déposé le vendredi 18 octobre à la Chambre des représentants, risque d’ébranler davantage la fragile cohésion au sein du groupe du PAM. Sur ces questions sociétales il y a dissensus entre l’aile moderniste, qui se revendique l'héritière des principes défendus par le Mouvement de Tous les Démocrates, et des notables qui sont souvent conservateurs.
L’initiative législative des deux parlementaires du Tracteur intervient alors que la Commission de Justice, Législation et des Droits de l’Homme à la Chambre des représentants a annoncé avoir repoussé jusqu’au 29 novembre le délai pour recevoir les amendements des groupes de députés au projet de loi n°16.10 modifiant et complétant le code pénal.
La commission offre ainsi une seconde opportunité aux députés après le délai ayant expiré le 20 septembre dernier.