Après la position de la Conférence des présidents d’universités (CPU) sur l’enseignement des matières scientifiques en français, certains membres du corps enseignant émettent des doutes sur ce choix. Economiste en enseignant chercheur à l’Université de Fès, Kamal El Mesbahi exprime sa position auprès de Yabiladi.
Alors qu’il défendait jusqu’à présent l’usage de la langue arabe dans l’enseignement des matières scientifiques, le PJD dit être «inscrit dans la logique du consensus» au Parlement pour faire sortir le projet de loi-cadre de l’enseignement. Le parti d’El Othmani rejoint ainsi l’Istiqlal qui, lui aussi, a fini par changer de position.
Surprise. L’Istiqlal prône désormais une «lecture éclairée» du projet de loi-cadre sur l’enseignement. Les proches de Nizar Baraka semblent mettre en sourdine leur opposition à la langue française et plaident pour un «consensus» entre les groupes parlementaires. Un revirement qui isolerait le PJD.
Au Maroc, le débat sur les langues d’enseignement continue de diviser, entre ceux qui défendent la langue arabe et les partisans de l’usage de la langue française pour enseigner les matières scientifiques, comme Hassan Aourid. Pour l’enseignant-chercheur, politologue, écrivain et ancien porte-parole du Palais, la question doit être abordée loin de tout «prisme idéologique».
Après la réunion organisée lundi à Rabat entre le ministère de l’Education nationale et les cinq syndicats les plus représentatifs du secteur, chaque partie a donné sa version de cette rencontre. Si le département de Saïd Amzazi estime qu’une issue a été trouvée, les syndicats considèrent que les offres proposées ne répondent pas aux attentes des enseignants.