Si le PJD a réitéré ses positions hostiles à la langue française à l’occasion du 6e congrès du «Collectif national pour la langue arabe», tenu les 15 et 16 mars à Rabat, le RNI a vite riposté.
La jeunesse de la Colombe a organisé, hier à Khénifra, une conférence sur l’importance des «langues vivantes» dans l’enseignement. Certes les ténors du parti n’ont pas pris part à l’événement, laissant à des parlementaires le soin de défendre la position des amis d’Aziz Akhannouch, déclinée le 23 février lors de la réunion du bureau politique à Dakhla.
Jalila Marsli, ex-députée du RNI de la liste nationale, a affirmé que «depuis l'arabisation de l'enseignement, le Maroc occupe des rangs inférieurs dans les classements mondiaux de l’éducation», comme le rapporte le site du parti.
Elle a estimé que l’arabisation est à l’origine d’«une schizophrénie entre l’acquisition de connaissances en langue arabe au stade pré-baccalauréat et l’acquisition en français dans l’enseignement supérieur».
De son côté, le député Aziz Kherbouch a mis en garde contre les conséquences si l’on «prive les jeunes générations d’étudier les matières scientifiques en langues étrangères. Cela impactera automatiquement leurs capacités à rivaliser scientifiquement avec les autres sur les scènes continentale et internationale», indique la même source.