Militant infatigable de la marocanité des enclaves espagnoles de Sebta et Melilla, Yahya Yahya, maire de Bni Nsar (12 km au nord de Nador), a conduit ce mardi une nouvelle manifestation de revendication. Un drapeau marocain a ainsi été installé près des sources de Yasinen, qui fournissent en eau la ville de Melilla.
Alors que les élections municipales espagnoles du 22 mai prochain arrivent à grands pas, dans le préside espagnol de Melilla, c’est un homme qui focalise l’attention. Omar Doudouh Al Founti, haut fonctionnaire marocain, voudrait se porter candidat, une initiative rejetée autant pas ceux qui appellent au boycott des élections que par l'autre candidat musulman de Melilla.
La tension monte à Ceuta et Melilla à l’approche des élections régionales du 22 mai prochain. En début de semaine, un Marocain, membre du Comité pour la libération des deux villes sous autorité espagnole a été arrêté par la Guardia Civil. Il distribuait des tracts appelant à boycotter les élections.
Pour s’être ouvertement exprimé sur la marocanité de Ceuta et Melilla, le musicien espagnol Kiko Veneno a vu un de ses concerts annulé dans la ville de Ceuta ce week-end. Dans un quotidien de Ceuta, l’artiste avait, entre autres, estimé que l’Espagne gaspillait de l’argent à essayer de maintenir sa souveraineté sur les enclaves…
Le Comité de coordination pour la libération de Melilla a intensifié la pression sur la ville autonome. Il a menacé de couper l’approvisionnement en eau potable de la ville autonome et a appelé au blocage de la frontière avant la tenue de la marche.
Les policiers espagnols déployés à la frontière entre Melilla avec le Maroc subissent la pression des manifestants marocains. Depuis lundi, ils sont obligés de supporter durant des heures, de la musique arabe diffusée avec un volume élevé par des puissants haut-parleurs.
Un nouvel acteur pourrait s’immiscer dans la tension politique entre le Maroc et l'Espagne. Le Royaume-Uni par le biais du rocher de Gibraltar, risque d'entrer dans la danse.
Récemment, la RAM avait annulé les billets d’avion de journalistes, en majorité des Espagnols, qui voulaient se rendre à Laâyoune. Ce qui avait indigné la presse espagnole. Cette fois, c’est à la presse marocaine de s’indigner à son tour du refoulement par la Guardia civil espagnole de journalistes marocains à destination de Melilla.