Ils comptaient se rendre à Melilla pour faire le point sur l’évolution de la situation après les récents incidents ayant opposés de jeunes manifestants à la police espagnole. Mais les cinq reporters marocains ont été interdits d’accès dans le préside. Aucune explication ne leur a été fournie. Le groupe était composé de deux cameramen des chaînes publiques, Al-Oula et 2M, ainsi que de trois journalistes de la MAP, d’Al-Oula et d’Al-Ahdath Al-Maghribia.
Les deux cameramen ont affirmé avoir subi un épuisant interrogatoire, une heure après avoir franchi le point de passage. Les éléments de la Guardia civil auraient dépossédés des cameramen de leurs matériels et téléphones portables, et contraint à une fouille corporelle minutieuse. Ils n’ont été relâchés qu’au bout de trois heures d’interrogatoire. Quant aux deux journalistes, ils ont vu leurs passeports confisqués sans une explication.
Ce traitement infligé à ces reporters indigne le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) qui dénonce également, via un communiqué relayé par la MAP, l’interdiction d’accès à ce groupe à la ville de Melilla. Selon la SNPM, ce comportement de la Guardia civil espagnole constitue une pratique répressive à l’égard de journalistes marocains qui ne se sont retrouvés dans cette ville que pour accomplir leur mission comme le prévoient toutes les lois et les normes internationales.
La presse espagnole s’était récemment indignée de l’annulation par la RAM de billets de journalistes, dont 6 Espagnols, qui devaient se rendre à Laâyoune. Mais cette fois, c’est au tour des forces espagnoles de se distinguer par l’interdiction à des journalistes marocains d’accéder à la ville de Melilla. C’est dire qu’entre les deux voisins, chaque y va à sa manière pour empêcher aux journalistes de divulguer des informations qui fâchent.