Depuis deux mois, le PJD est la cible d’attaques en règle de la part du RNI. Après les propos de Rachid Talbi Alami, Salaheddine Mezouar a laissé de côté son langage diplomatique et s’est lancé dans une diatribe contre Benkirane et son parti.
Des salafistes prennent la défense de l’imam limogé à Salé par le ministre des Habous et des Affaires islamiques. Ils accusent Ahmed Toufiq d’être au service des laïcs marocains. Un député du PJD s’est rallié à la campagne contre le ministre.
La candidate aux primaires du parti démocrate aurait émis le souhait de voir une victoire du PJD aux prochaines élections législatives. Il faut dire qu’au moment où elle était à la tête de la diplomatie américaine (janvier 2009-janvier 2013), Hillary Clinton s’était nettement rapprochée des partis islamistes des pays de la région MENA.
Abdelilah Bekirane continue de s’attirer les foudres des militants amazighs. Après les manifestations de ce week-end à Agadir pendant lesquels les portraits du chef du gouvernement ont été brûlés, le nouveau sujet de discorde concerne une proposition faite par Bekirane concernant l’officialisation de la langue amazighe.
S’inspirant du modèle français, le gouvernement marocain prévoit d’augmenter les indemnités des présidents des douze conseils régionaux. Si le projet est adopté, certains élus auront des rémunérations dépassant celles des ministres. Benkirane est favorable à cette mesure.
Après des années d’attente et de réflexion, Mohamed El Fizazi annonce la création dans les prochaines semaines d’une «association politique, prédicatrice et éducatrice». Le salafiste entend se positionner comme le rassembleur des islamistes qui ne se retrouvent pas dans le discours du PJD.
En vue de mettre toutes les chances du côté de Abdelilah Benkirane lors des prochaines législatives, le PJD s’achemine vers un report de son 8ième congrès. Si le principe de l’ajournement est acquis, la date de la prochaine messe n’a pas encore été déterminée.