La ratification par le Maroc en novembre 2014 du Protocole facultatif de la convention internationale contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, appelle automatiquement la création d’un Mécanisme national de prévention contre la torture (MNPCT). Trente mois plus tard, le MNPCT n’a pas vu le jour.
Après des semaines d’attente, le PJD a réuni cet après-midi son secrétariat général. Le dossier des jeunes du parti poursuivis pour apologie du terrorisme a accaparé l'attention des «frères» de Benkirane. En revanche, El Othmani n’a pu arracher une bénédiction de l’instance à son gouvernement.
Le traitement médiatique qu’ont réservé les partis de l’échiquier politique marocain à la marche historique de dimanche à Rabat en dit long sur leurs positions respectives. Si le PAM, le PJD et la FGD ont accordé au moins deux informations à la marche, l’USFP, le MP et l’UC n’ont pas daigné reprendre la dépêche de la MAP, comme l'a fait le RNI.
Le PJD a été le grand absent de la marche de Rabat. Ses ténors ont préféré vaquer à leurs occupations quotidiennes plutôt que de battre le pavé avec les islamistes d’Al Adl Wal Ihsane. Cette absence se reflète également dans le traitement distant de cette grande manifestation par presque tous les médias proches du parti de la Lampe.
Mardi, Akhbar Alyaoum révélait que Fouad Ali El Himma a rendu visite secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD), Abdelilah Benkirane pour parler du Hirak du Rif. Mardi soir, le Conseiller du roi n’a pas manqué de préciser le cadre de sa réunion avec l’ancien chef du gouvernement. Pour Mohammed Ennaji, «la visite en question n’est pas seulement une visite de politesse».
Fouad Ali El Himma précise que la réunion de la semaine dernière avec Abdelilah Benkirane n’avait aucune portée politique. Le conseiller royal précise qu’il n’a pas abordé les événements d'Al Hoceima avec le secrétaire général du PJD.
Le mouvement de contestation à Al Hoceima a pu enfin se frayer un chemin à la Chambre des représentants. Le gouvernement a présenté sa version des faits.