Les divisions au sein de la majorité gouvernementale ne sont plus un sujet tabou. Des clashs entre les députés du PJD et les ministres du RNI ont éclaté cette semaine au sein du Parlement. Analyses d’Abdessamad Belkebir et d’Abderrahim Elaalam.
Le PJD a tenu ce samedi une session extraordinaire de son Conseil national. Benkirane et ses fidèles ont réussi à placer le projet du 3e mandat au cœur des débats de la réunion. La prochaine confrontation avec les amis d’El Othmani sera l’élection des congressistes à prendre part au conclave de mi-décembre.
Après la colère du président du Collectif pour la langue arabe, c’est au tour du bras estudiantin du PJD de monter au créneau pour dénoncer la décision du ministre de l’Education nationale d’enseigner le français dès la première année du primaire à l’école publique. L’organisation parle d’une mesure «portant atteinte à l’identité du peuple
La semaine dernière, Benkirane a écarté la perspective de prendre sa retraite. La jeunesse du PJD a compris le message. Désormais, elle est la première structure du parti à déclarer officiellement son appui aux ambitions du secrétaire général.
Le PJD peine à s’extirper de la zone de turbulences dans laquelle il est englué depuis la destitution d’Abdelilah Benkirane par le roi Mohammed VI. Certes, la fracture n’est pas encore officiellement annoncée, mais déjà des médias proches de l’actuel secrétaire général de la Lampe qualifient les pro-El Othmani de «courant des ministres».