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Grand Angle

Benkirane tente de récupérer du terrain perdu en intégrant quatre de ses fidèles au SG du PJD

Le PJD peine à s’extirper de la zone de turbulences dans laquelle il est englué depuis la destitution d’Abdelilah Benkirane par le roi Mohammed VI. Certes, la fracture n’est pas encore officiellement annoncée, mais déjà des médias proches de l’actuel secrétaire général de la Lampe qualifient les pro-El Othmani de «courant des ministres».

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Abdelilah Benkirane, secrétaire général du PJD. / DR
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Abdelilah Benkirane entend remettre un peu d’ordre dans la composition du secrétariat général du PJD. Il est parvenu à intégrer dans l’instance quatre de ses plus proches fidèles.

Il s’agit de Jamaâ El Moâtassime, le maire de Salé et son ancien chef de cabinet à la présidence du gouvernement, Abdelaziz El Omari, le maire de Casablanca et ancien ministre des Relations avec le Parlement et la société civile, Saïd Khairoun, député et directeur général de la fondation des élus du PJD, et Mohamed El Hamdaoui, également député et ex-président du Mouvement unicité et réforme (MUR). Ces noms proposés par Benkirane ont été approuvés par les membres du secrétariat général à l’issue d’une opération de vote.

Pourtant, ce succès a un goût d’inachevé. Amina Maâ El Ainin et Mohamed Khouyi El Khamlichi, deux autres noms choisis par le n°1 de la Lampe, n’ont pas eu la même bénédiction, indique un média proche du PJD.

Benkirane face au «courant des ministres»

Depuis la destitution de Benkirane par le roi Mohammed VI et la désignation d’El Othmani pour lui succéder, les deux députés ne se privent pas de critiquer ouvertement les «concessions» faites par le chef du gouvernement au RNI. Leurs critiques sont montées d’un cran, notamment depuis la vague d'arrestations des meneurs du Hirak du Rif et les interventions musclées des forces de l’ordre contre les participants aux marches de protestation.

Ce rejet est un signal inquiétant pour les partisans de l'instauration d'une distance entre le cabinet El Othmani et le parti. M. El Khamlichi et Mme Maâ El Ainin en sont d’ailleurs les porte-voix au sein du parti et sur les réseaux sociaux. Le premier a adressé, le 21 juin, une lettre ouverte à Benkirane dans laquelle il l’exhortait à mettre un terme à sa «retraite» et à «descendre dans l’arène».

A ce revers subi par le leader du PJD lors de la dernière réunion du secrétariat général, s’ajoute l’échec de ses fidèles à réunir le quorum nécessaire pour appeler à une session extraordinaire du conseil national du PJD, pour débattre des conditions ayant accouché du gouvernement El Othmani.

Les semaines à venir seront cruciales pour l’avenir politique de l’actuel secrétaire général, d'autant que le parti devra aborder l’échéance du prochain congrès, prévu avant la fin de cette année. Ce rendez-vous sera l’occasion pour les pro-Benkirane et les proches d’El Othmani de croiser à nouveau le fer. La fracture n’est pas encore officiellement actée, mais le journal Alyaoum 24 parle déjà du «courant des ministres» au sein du PJD.

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