Si les violences policières semblent principalement ciblées contre les personnes issues des minorités, les données officielles sur ce phénomène se font toujours attendre, déplore l’Association des chrétiens pour l’abolition de la torture.
Trois ONG, l’ACAT, Amnesty International France, et Human Rights Watch ont interpelé le Premier ministre français Manuel Valls à l’occasion de sa visite ce jeudi au Maroc. Elles demandent à ce que la France renonce à un projet d’accord avec le Maroc qu’elles jugent «extrêmement problématique».
Même si la normalisation des relations maroco-françaises est mise sur les rails, elle reste à la merci de la suite que devrait réservér la justice française à l’affaire Hammouchi. Aujourd’hui, plusieurs médias marocains ont repris une information sur le classement d’une plainte contre Abdellatif Hammouchi, déposée par un détenu sahraoui, condamné à 30 ans de prison par le
Les communistes français estiment que la prochaine décoration de Hammouchi de la Légion d’honneur est un «hommage complaisant des plus mal venus». Ils ne sont pas les seuls à dénoncer une telle initiative, l’Association chrétienne contre la torture a exprimé la même position.
Près d’une dizaine d’organisations non gouvernementales ont déploré l’attitude des autorités marocaines face aux allégations de tortures. Ces réactions interviennent suite à l’assignation en justice, fin janvier, de l’Action des Chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT) par le Maroc. Ces organisations de défense des droits de l’homme s’inquiètent des poursuites
Le 25 mars dernier, le ministère de l’Intérieur annonçait le dépôt d’une plainte en France contre les parties qui accusaient Abdellatif Hammouchi de «torture». Le lundi 9 juin, c’est finalement une juridiction marocaine qui examine le dossier. Les deux avocats français, Ralph Boussier et Yves Repiquet, recrutés à cette occasion étaient absents de la première audience du procès.