Sur un total de 80 éléments de la Minurso expulsés en mars, le Maroc aurait accepté le retour de seulement 25 casques bleus. Ban Ki-moon n’a pas encore réagi à l’offre du royaume.
La France, qui assure pendant ce mois la présidence du Conseil de sécurité, se veut optimiste quant à un dénouement heureux de la crise opposant le secrétariat général de l’ONU et le Maroc. Elle tenterait de tout faire pour y parvenir et aurait même proposé une solution.
Le Maroc conteste la légitimité du Polisario à parler au nom des sahraouis à l’ONU. C’est l’ambassadeur permanent du royaume à New York qui s’est chargé de défendre la position marocaine, hier, au grand dam de l’ambassadeur vénézuélien.
Au Conseil de sécurité, les pays de la coalition arabe ont trouvé en la France leur principal allié. Comme lors de la crise entre Ban Ki-moon et le Maroc, Paris a défendu l’alliance arabe contre le secrétaire général des Nations Unies et les Etats-Unis.
Le Maroc et les Nations Unies ont repris, officiellement, le fil du dialogue en vue de permettre un retour des agents de la Minurso expulsés en mars dernier. Le Marocain Jamal Benomar est membre de la délégation onusienne.
La coalition arabe, menée par l’Arabie Saoudite et dont le Maroc fait partie, est vent debout contre Ban Ki-moon. Le secrétaire général de l’ONU l’accuse du meurtre de centaines d’enfants au Yémen.
Se dirige-t-on vers une sortie de crise entre le Maroc et l’ONU. Selon le quotidien Assabah, le royaume mènerait des négociations avec les Nations Unies pour le retour des 84 membres de la composante civile et politique de la Minurso expulsés en mars.
Les conditions de retour à leurs postes des agents de la Minurso expulsés par le Maroc sont au cœur d’une bataille diplomatique entre le Maroc et l’Algérie. Chacun compte sur ces soutiens sur cette question au Conseil de sécurité, les Etats-Unis et la Royaume-Uni pour Alger et la France pour Rabat.