Le mouvement de contestation en Tunisie, qui a commencé il y a trois mois, s’est conclu sur une note positive. Gouvernement et protestataires sont parvenus à un accord. Au Maroc, le mouvement de contestation dans le Rif se poursuit encore. A la différence du «Hirak» marocain, le tunisien a bénéficié de la présence d’une force crédible qui a joué admirablement le rôle de médiateur.
Le Hirak secoue la ville d’Al Hoceima et la région du Rif depuis plus de sept mois. Suite à des heurts lors d’un rassemblement le 26 mai dernier, plusieurs activistes ont été interpellés puis condamnés cette semaine à des peines de prison ferme. Leurs condamnations font polémique. Détails.
Trente-deux membres du Hirak ont été condamnés hier par le tribunal de première instance d'Al Hoceima. Beaucoup d’autres vont suivre car plus d’une centaine de personnes ont déjà été arrêtées dans le cadre des manifestations du Rif. Chaque jour de nouvelles arrestations ont lieu. Un véritable défi pour les avocats bénévoles.
Sollicité par un collectif d’ONG pour une intervention en faveur des détenus du Hirak, Emmanuel Macron a écarté hier une «volonté de répression» de la part des autorités marocaines dans le Rif. Un soutien qui ne surprend pas.