Contrairement à l’USFP et l’Istiqlal qui tiennent à honorer la mémoire de leurs chefs historiques respectifs avec à la clé des conférences internationales et des invités de marque, le PJD a opté pour la discrétion pour commémorer le premier anniversaire du décès de Abdellah Baha.
Les deux plus grands mouvements islamistes au Maroc adoptent la même position vis-à-vis des attaques terroristes de vendredi à Paris. Le MUR et Al Adl Wal Ihsane condamnent les attentats mais rejettent tout amalgame entre terrorisme et islam.
La normalisation avec Israël ne mobilisent plus autant les ONG marocaines farouchement opposées à l’Etat hébreu. La marche de Casablanca du 25 octobre a révélé au grand jour cette régression. En témoigne le peu de réaction, en dehors des islamistes, contre la présence d’un chanteur israélien à un festival musical à Essaouira.
Des chiites et quelques associations modernistes s’opposent à la présence au Maroc d’un religieux saoudien. Chacun est cependant motivé par ses propres raisons pour dénoncer la visite.
Sur la question de la Convention pour l´élimination de la discrimination à l’égard des femmes (CEDAW), le Mouvement unicité et réforme tient à se démarquer du PJD. Le MUR appelle à une intervention du Conseil supérieur des oulémas et du Conseil constitutionnel pour annuler la levée de réserves du parlement marocain sur la CEDAW.
L’intervention des forces arabes au Yémen n’a pas encore suscité de réactions de toutes les composantes islamistes au Maroc. Si les salafistes saluent l’opération «Tempête de la fermeté», AWI et le MUR n'ont pas encore arrêté de positions officielles.