En dépit des déclarations officielles démentant que le Maroc joue le rôle le gendarme de l’Europe, force est de constater l’intensification des poursuites, rafles, arrestations et déportations des Subsahariens. Un durcissement qui met un terme à une politique de tolérance observée auparavant.
2 nouveaux membres de l'association de lutte pour les droits des migrants ont été arrêtés par la police. En situation irrégulière, ils seront probablement expulsés à la frontière maroco-algérienne, cette nuit. Camara Laye, un autre militant, accusé de trafic de cigarettes, restera, pour sa part, en prison jusqu'à nouvel ordre.
La situation des immigrés subsahariens inquiète la délégation européenne à Rabat. C’est du moins ce qu’affiche, publiquement, son chef, Eneko Landaburu.
Les migrants subsahariens arrivent au Maroc en grand nombre chaque année dans l’espoir de rejoindre l’Europe. Mais la réalité présente étant souvent contraire à leurs espérances, ils se retrouvent bloquer sur le sol chérifien, dans des conditions de vie les plus déplorables. L'Organisation internationale des Migrations [OIM] a décidé de les aider à retourner chez eux avec la collaboration du
L’espoir fait vivre certes. Mais il ne dit pas dans quelles conditions. Les migrants subsahariens qui transitent par le Maroc en quête de l’eldorado européen ne le savent que trop bien. Pour ces candidats au rêve d’une vie meilleure, l’espoir d’atteindre «l’autre rive» ne fait pas vivre. Il fait survivre. Explications.
En dépit des propos de El Otmani, le Maroc joue le rôle de gendarme de l’Europe et plus particulièrement de l’Espagne, multipliant les poursuites des Subsahariens. Un durcissement qui met un terme à une politique de tolérance observée auparavant.
Assister aux expulsions des Subsahariens clandestins du Maroc est devenu le quotidien d’Hassan Ammari, membre de l’Association marocaine des droits de l’homme, à Oujda. Il était présent, hier, lors de l’expulsion de 200 migrants subsahariens. Témoignage.
Le séjour de Subsahariens sur le rocher Sfiha n’aura pas duré longtemps. Une issue rendue possible grâce à la coopération des Marocains sur un îlot présenté comme occupé par les Espagnols. 73 d'entre eux sont actuellement au Maroc, en partance pour la frontière algérienne, afin d'y être explusés. Une dizaine, les personnes fragiles, ont été accueillies à Mélilia.