Le 23 mars 1965, le pavé de plusieurs rues de Casablanca a été entaché par du sang. Non pas celui des martyrs ou des éléments des forces coloniales mais celui de jeunes élèves marocains ayant investi les rues de la capitale économique pour dire "non" à toute atteinte au droit à l’enseignement. Retour sur un fait historique douloureux de l’histoire du Maroc.
Alors que le monde arabe est en ébullition suite au déclenchement de la toute première intifada du peuple palestinien, des étudiants du campus universitaire Dhar Mahraz décident de manifester mercredi 20 janvier 1988 malgré les avertissements du roi Hassan II. Le rassemblement est violemment réprimé : l’affrontement fait deux morts, Zoubida Khalifa et Adil Ajraoui, ainsi qu’un blessé. Ce dernier rapporte aujourd'hui
En 1983, le Maroc se plie aux diktats des institutions financières internationales et lance le Programme d’ajustement structurel. Après sept ans d’austérité, les deux syndicats de l’USFP et l’Istiqlal (opposition) appellent à une grève générale. Le débrayage est réprimé dans le sang, notamment à Fès.
Dans un nouveau rapport, Human Rights Watch revient sur 8 cas de harcèlement de militants au Maroc. L'ONG appelle les autorités du royaume à «mettre fin à l'utilisation systématique d'une série de pratiques visant à museler et à intimider les dissidents».
Les enseignants contractuels ont massivement pris part à la manifestation de mardi, à l'appel de leur coordination nationale, défiant la décision d'interdiction annoncée par les autorités de Rabat. Suite l'intervention des forces de l'ordre, 19 enseignants dont une femme ont été arrêtés.