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14 décembre 1990 : Une grève générale réprimée dans le sang à Fès et l'ascension politique de Chabat

En 1983, le Maroc se plie aux diktats des institutions financières internationales et lance le Programme d’ajustement structurel. Après sept ans d’austérité, les deux syndicats de l’USFP et l’Istiqlal (opposition) appellent à une grève générale. Le débrayage est réprimé dans le sang, notamment à Fès.

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Vue sur la Medina de Fès / Archive - DR
Temps de lecture: 2'

Le 14 décembre 1990, le Maroc connait une grève générale de 24 heures dans la fonction publique, les collectivités locales et le privé. Le débrayage est à l’appel de la Confédération démocratique du travail et l’Union générale des travailleurs du Maroc, les deux bras syndicaux respectivement de l’USFP et l’Istiqlal.

C’était la première action préparée conjointement par les deux formations. Elle intervient seulement une année après le mémorandum de réformes politiques et constitutionnelles signé entre le premier secrétaire de la Rose Abderrahim Bouabid et le secrétaire général de la Balance, M’Hamed Boucetta.

Le débrayage marque un tournant dans l’histoire du royaume. C’est en effet le dernier acte de contestation qui a connu un nombre important de morts, tombés sous les balles des forces de sécurité. Le premier bilan officiel des autorités faisait état de cinq morts et plus de cent blessés à Fès. Un chiffre revu à la hausse, quelques mois plus tard. Une commission d’enquête parlementaire conduite par l’ancien premier ministre Maâti Bouabid, alors secrétaire général de l’Union constitutionnelle (majorité), faisait état d’une quarantaine de décès.

Fin novembre 2005, les investigations menées par une équipe de l’Instance Equité et Réconciliation révélaient l’existence de 106 tombes des victimes de la grève du 14 décembre 1990, enterrées secrètement dans deux cimetières à Fès (Bab El Guissa et Boubker Ben Larbi).

L’ascension politique et sociale de Hamid Chabat

Plusieurs décennies se sont écoulées, il semble pourtant encore prématuré d’avancer avec certitude le chiffre exact des personnes tombées sous les balles des forces de l’ordre lors de cette journée du 14 décembre, particulièrement à Fès. Une des zones d’ombres dans le Maroc des années de plomb que l’IER n’a pu être totalement élucidé. Et il en est de même pour la CCDH et l’actuel CNDH auquel incombe la responsabilité de poursuivre les recherches de l’instance de feu Driss Benzekri.

C’est dans la capitale spirituelle que s’était cristallisée la confrontation entre les forces de l’ordre et les manifestants, conduits à l’époque par un jeune militant de l’UGTM et de la Balance, un certain Hamid Chabat. Depuis, l’ancien ouvrier d’une usine de montage de moto a connu une ascension fulgurante.

Après avoir disparu, pendant quelques mois de Fès, il est acquitté par la justice et revient avec force sur la scène politique locale. D’abord en prenant les rennes de la section fassie de l’UGTM et comme l’appétit vient en mangeant, l’horizon de ses ambitions s’élargi. Le modeste ouvrier cumule les titres jusqu’à accéder, en septembre 2012, au secrétariat général de l’Istiqlal.

AL MASSIRA
Date : le 14 décembre 2024 à 21h09
Je te rejoins parfaitement. C'est facile de critiquer, mais diriger un pays c'est très dur. On entend beaucoup de gens nous dire "pourquoi on ne s'occupe pas de la pauvreté ? Pourquoi on n'a pas développé le soutien et la prise en charge sociale ? ". J'ai grandi dans un milieu populaire où il y a beaucoup de pauvreté. On m'a financé ma scolarité depuis mes six ans et on m'a pris en charge en France comme des dizaines de milliers sinon des centaines d'étudiants marocains (du peuple), on m'a pris en charge médicalement pour une maladie de longue durée, une prise en charge qui a surpris le corps médical en France. Les évènements de Fès ? Plus bas le rifo-algérien nous parle de dictateur Hassan 2. Il oublie juste qu'il vit dans une dictature militaire. Ces obligations imposées au Maroc ne sont pas une volonté réalisée par le régime marocain mais de grosses difficultés liées à des années de sécheresse et une guerre au Sahara qui nous a ruinés au début. Que doit faire Hassan 2 face à une population qui pense avoir raison, mais qui met les germes d'une instabilité que nous aurons payée jusqu'à aujourd'hui. Il faut penser aux millions de Marocains face à des milliers de personnes. Il faut trancher car critiquer c'est facile. Le Roi a tranché et il a bien fait. Et il faut arrêter de prendre comme référence les pays développés ou les pays pétroliers. On est ni l'un ni l'autre.
Citation
An-altruistic-lady à écrit:
Les multiples trahisons gratuites envers le roi Hassan II l'avaient change pour toujours. Les tentatives de coups d'etats avaient aussi cause plusieurs morts. Je suis reconnaissante qu'il se soit battu pour la stabilite et la securite de 99% des Marocains, sinon on se seraient retrouve prisonniers d'une armee a vie tout comme les voisins Algeriens. I don't want to be insensitive but you have to see the whole picture. Chacun a contribue a sa facon..Le bilan de contribution de Hassan II vu les menaces de tous genres qui pesaient a l'epoque Je dirais..80% positif..20% negatif.. Les choses continueront a changer pour le mieux et c'est tres bien. May they rest in peace.
An-altruistic-lady
Date : le 14 décembre 2020 à 21h27
Les multiples trahisons gratuites envers le roi Hassan II l'avaient change pour toujours. Les tentatives de coups d'etats avaient aussi cause plusieurs morts. Je suis reconnaissante qu'il se soit battu pour la stabilite et la securite de 99% des Marocains, sinon on se seraient retrouve prisonniers d'une armee a vie tout comme les voisins Algeriens. I don't want to be insensitive but you have to see the whole picture. Chacun a contribue a sa facon..Le bilan de contribution de Hassan II vu les menaces de tous genres qui pesaient a l'epoque Je dirais..80% positif..20% negatif.. Les choses continueront a changer pour le mieux et c'est tres bien. May they rest in peace.
najab75
Date : le 16 décembre 2019 à 13h17
on ne sait pas combien il y eu de morts
Citation
Nech-Amazigh à écrit:
Sans oublier les manifestants arrêté & incarcéré dans les prisons secrètes du dictateur HASSAN 2 de TAZMAMART, AGDZ, KELEAAT M'GOUNA, DERB MOULAY CHÉRIF, qui n'ont pas vue le jour. Jusqu'à présent rien n'a changer, point de vue expression, "" "" "tu réclame ton droit c'est la prison" "" "".
PUR RIFAIN
Date : le 15 décembre 2019 à 17h42
Sans oublier les manifestants arrêté & incarcéré dans les prisons secrètes du dictateur HASSAN 2 de TAZMAMART, AGDZ, KELEAAT M'GOUNA, DERB MOULAY CHÉRIF, qui n'ont pas vue le jour. Jusqu'à présent rien n'a changer, point de vue expression, "" "" "tu réclame ton droit c'est la prison" "" "".
Dernière modification le 14/12/2024 21:09
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