Après un périple, le mois dernier, dans les capitales du Club des «Amis du Sahara occidental», en plus de Berne et Berlin, Christopher Ross est attendu dans la région maghrébine. Un voyage pour relancer le processus de négociations directes entre le Maroc et le Polisario. Les neuf rounds des réunions informelles, initiées par le même Ross, se sont soldés par un échec.
Il y a un an, des informations annonçaient une probable visite du président Alassane Ouattara au Maroc. Finalement, elle n’a pas eu lieu mais sans avoir la moindre incidence sur le processus de normalisation des relations entre les deux pays. Sur le Sahara, le président ivoirien a révisé la position de son prédécesseur, favorable au Polisario. Politiquement, les relations s’améliorent. C’est dans ce contexte de
«Stolen», film-documentaire tourné dans les camps de Tindouf, en Algérie, a été diffusé mardi soir par la chaîne de télévision américaine World Channel. Sa diffusion était initialement prévue pour le 5 février. Le report serait dû à la polémique qui entoure le documentaire depuis sa réalisation et notamment aux pressions du Polisario et de l'Algérie pour
Le 16 février 2012, la plénière du parlement européen adoptait l’élargissement de l’accord agricole avec le Maroc, signé en décembre 2010. Un an plus tard, le Polisario saisit la Cour de justice de l’UE.
Vingt quatre heures après l’annonce du verdict dans l’affaire Gdim Izik, place aux réactions. Amnesty international considère que le procès était «vicié dès le départ». Le Polisario condamne alors que sa jeunesse réclame des actes et non des paroles. Et la presse algérienne qui y accorde peu d'importance.
Vendredi, le tribunal militaire de la capitale était sous les feux de la rampe. Y accéder n’était guère une sinécure. Des mesures de sécurité draconiennes à cause de l’ouverture du procès de Sahraouis accusés par la justice marocaine d’avoir tué des éléments des forces de sécurité lors de l’opération d’évacuation du camp de Gdim Izik.
Le 28 novembre dernier au Conseil de sécurité, Christopher Ross lançait un appel pour que le Sahara «reste dans le radar de la communauté internationale», au passage il mettait en garde contre les dangers du statut quo. Deux mois plus tard, le voilà qui reprend son bâton de pèlerin à destination des Amis du Sahara, en Allemagne et en Suisse.
La crise malienne a permis au Maroc de consolider son rôle, non pas encore de leadership dans le continent africain, mais juste de grand défenseur de l’intégrité territoriale des pays de la région. Un pas de plus vers un retour du royaume à l'UA. Une organisation que Rabat avait quitté en 1984 en riposte à l’admission en son sein de la RASD.
Le Maroc et la Mauritanie ne sont plus sur la même longueur d’onde qu’auparavant. Les différends se multiplient, du pain béni pour le Polisario. Le déplacement non-officiel de Abdellah Baha dans ce pays n'a rien pu apporter. Il n'a même pas été reçu par le président Ould Abdelaziz.
Le 5 décembre, le parlement suédois reconnaît la "RASD". L’Irlande, un des pays les plus hostiles à l’égard du Maroc au sein de l’Union européenne, est sur les starting-block. Le Danemark, la Norvège et la Finlande seraient tentés de faire pareil.