Un ministre marocain prononce un discours au siège de l’Union africaine à Addis-Abeba en Ethiopie. Il ne s’agit pas là d’un retour de Rabat dans le tour de table de l’UA, la RASD y est toujours membre, mais juste de la présence du chef de la diplomatie, Saâd Dine El Otmani dans le cadre de la réunion des pays donateurs au Mali.
Le royaume a promis d’allouer cinq millions de dollars au financement de la Mission Internationale de Soutien au Mali sous conduite africaine (MISMA). Un indicateur de plus, attestant de l’engagement marocain dans la résolution de la crise malienne. C’est une somme importante, sachant les ressources financières limitées du Maroc, c’est le 1/10 de ce que tous les Etats de l’UA ont promis. Hors du continent africain, le Canada, par exemple, s’est engagé à fournir seulement 13 millions de dollars à la MISMA.
Le Maroc «marque» de sa présence le 20e sommet de l’UA
En attendant un retour effectif au sein de l’UA, il est clair que le Maroc ne ménage pas ses efforts diplomatiques pour rapprocher davantage une telle échéance. Depuis une semaine, le ministre des Affaires étrangères se trouve à Addis-Abeba. Une présence qui a coïncidé avec la tenue, toujours dans la capitale éthiopienne, du 20ème sommet de l’Union africaine.
Même en ayant été absent des travaux de cette réunion, El Otmani a profité de cette occasion pour prendre langue avec les chefs de délégations africaines dont notamment des entretiens avec les présidents tunisien, Moncef Marzouki, béninois, Thomas Boni Yayi, sénégalais, Maky Sall et la présidente du Malawi, Mme Joyce Banda. Le chef de la diplomatie eu également des rencontres avec certains de ses homologues africains (Togo, Cap –Vert, Libéria, Niger, Mali et du Kenya).
Mais qu’en est-il des pays qui soutiennent le Polisario ?
Force est constater que, durant son séjour en Ethiopie, le ministre des Affaires étrangères s’est entretenu uniquement avec les pays qui ont des positions, plus au moins, favorable au Maroc sur le dossier du Sahara. Les autres, les partisans du Polisario, les médias officiels n’en touchent pas mot.
Et pourtant c’est avec ses états qu’il faut parler, notamment le Nigéria et l’Afrique du sud. Abouja et Pretoria, en plus de reconnaître la RASD, Elles sont de solides soutiens au Polisario lors de rencontres internationales. Les autorités sud-africaines sont au même titre membre non-permanent au conseil de sécurité, un titre qu’ils mettent au service de l’agenda du Polisario.