L’Istiqlal est toujours en crise. Le groupe des anti-Chabat s’accroche à l’éviction de l’ancien maire de Fès du secrétariat général du parti. Mais ce dernier tente de monnayer un éventuel départ au prix fort. Il aurait réclamé, en échange, un siège au conseil de la présidence du parti. Une instance qui, après le décès de M’Hamed Boucetta, ne compte plus
Hamid Chabat et les siens sont, sans aucun doute, surpris par la sortie de Nizar Baraka. Alors que le secrétaire général croyait se débarrasser de Taoufiq Hjira, voilà que surgit le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE). L’ancien ministre des Finances appelle les militants à l’«unité» et à mettre un terme à la «politique de fuite en avant».
Les propos de Taïeb Fassi-Fihri au sujet des déclarations de Hamid Chabat n'ont pas été du goût de ce dernier. Lors d’une interview accordée à France 24, l’actuel secrétaire général du Parti de l’Istiqlal a répliqué au conseiller du roi, aux «frères mauritaniens» et à ceux qui exercent d’éventuelles pressions sur sa formation politique.
Hamid Chabat traîne toujours comme un boulet au pied ses déclarations sur «la marocanité de la Mauritanie». Son mea-culpa ne suffit plus. Hier soir, Fassi-Fihri est monté au créneau pour rappeler, sur une chaîne publique, les préjudices causés à la diplomatie marocaine par la sortie du secrétaire général de l’Istiqlal.