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Grand Angle

Istiqlal : Chabat veut-il hériter du siège de feu Boucetta au «conseil de la présidence» ?

L’Istiqlal est toujours en crise. Le groupe des anti-Chabat s’accroche à l’éviction de l’ancien maire de Fès du secrétariat général du parti. Mais ce dernier tente de monnayer un éventuel départ au prix fort. Il aurait réclamé, en échange, un siège au conseil de la présidence du parti. Une instance qui, après le décès de M’Hamed Boucetta, ne compte plus que deux membres.

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Hamid Chabat ne serait pas contre l’idée de remettre le tablier du chef à une autre figure de l’Istiqlal lors du prochain congrès, en principe prévu fin mars à Bouznika. / DR
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Cinq jours après le décès de M’Hamed Boucetta, l’Istiqlal est toujours englué dans sa crise. Hamid Chabat, écarté des premiers rôles dans le déroulement des funérailles de l’ancien secrétaire général du Parti de l’Istiqlal (PI), a préféré opter pour le silence. Quant au groupe qui tente de l’évincer de la tête de la formation, il est plus que jamais décidé à poursuivre cet objectif : un «testament» attribué à feu M’Hamed Boucetta appelle au départ de Hamid Chabat par la négociation. Réalité ou tentative d’instrumentalisation de l’image et de la réputation du défunt à des fins politiques ?

Chabat lorgne-t-il une place au conseil de la présidence ?

Hamid Chabat ne serait pas contre l’idée de remettre le tablier du chef à une autre figure de l’Istiqlal lors du prochain congrès, en principe prévu fin mars à Bouznika. Néanmoins, il réclame en échange une sortie honorable. L’ancien maire de Fès lorgne en effet une place au très prestigieux «conseil de la présidence». L’instance créée en 1998 vient de déplorer la perte de M’Hamed Boucetta. Hamid Chabat souhaite hériter du siège de l’homme qui a dit non à Hassan II, et ainsi côtoyer M’Hamed Douiri et l’écrivain Abdelkrim Ghallab dans le club des «Sages» de la Balance.

«Accorder un tel privilège à Chabat ne signifiera pas pour lui le début d’une retraite politique, nous confie une source au PI. Loin de là. Une fois admis au conseil, il siégera automatiquement au sein du comité exécutif. Son emprise sur les structures du parti se renforcera davantage, notamment s’il a en face de lui un secrétaire général discret et peu rompu à jouer les coups bas, tel Nizar Baraka.»

Des avertissements compréhensibles. Sauf que le prochain secrétaire général, au cas où Hamid Chabat ne rempile pas pour un nouveau mandat, aura entre ses mains toute une panoplie de «privilèges» et de «missions» à distribuer pour asseoir son autorité et réduire au maximum le pouvoir de nuisance de son prédécesseur. D’un tempérament plutôt discret, Nizar Baraka est toutefois bien au fait du fonctionnement de la machine partisane.  

Article modifié le 2017/02/22 à 17h58

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