Dans la guerre froide que se livre deux pays chauds, l’Algérie et le Maroc, nous venons d’atteindre un nouveau sommet. Déclarations provocatrices, rappel d’ambassadeur, voilà que la fièvre atteint même le citoyen lambda.
John Kerry effectuera une visite au Maroc au cours de laquelle il présidera avec Salaheddine Mezouar une session du Dialogue stratégique entre les deux pays. Pour le moment, aucune réunion avec le roi Mohammed VI n’a été annoncée. La diplomatie marocaine est appelée à profiter de ce déplacement pour améliorer ses relations avec le département d’Etat américain.
Alger souhaite un dénouement rapide à la crise diplomatique avec Rabat. Elle vient juste de répondre à la décision du royaume de rappeler son ambassadeur en maintenant le sien.
Le Sahel est, plus que jamais, au cœur d’une rude concurrence entre le Maroc et l’Algérie. Le royaume est de retour dans cette région, notamment après la visite du roi au Mali. Le voisin de l’Est tente de freiner cet élan. Il vient d’envoyer son chef de la diplomatie en périple en Mauritanie, au Mali et au Niger.
Le projet de la loi de finances 2014 a alloué plus de 31,5 milliards de dh à l’Administration de la Défense nationale. Une toute petite hausse. En Algérie, le PLF 2014 a réservé 12,45 milliards de dollars à l’armée, soit une augmentation de plus d’un milliard de dollars par rapport à l’exercice en cours. Chez le voisin de l’Est, les ministères de la Défense et l’Intérieur
Il y a deux jours, le Premier ministre algérien annonçait une prochaine visite de John Kerry dans son pays. Hier, l’AFP a avancé que le chef de la diplomatie américaine ferait aussi une escale au Maroc. De son côté le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, n’a ni confirmé ni infirmé une telle nouvelle.
Les relations diplomatiques tanguent au rythme des intérêts. En juin dernier, Wendy Sherman, la n°2 de la diplomatie américaine, chargée des questions politiques, qualifiait, lors d’une visite à Alger, le plan marocain d’autonomie au Sahara d’«option crédible que nous saluons». Trois mois plus tard, changement de décor. Le Maroc est pointé du doigt, par John Kerry, pour des violations de droits de
Octobre 2010, après deux semaines de torture, le Polisario libère Mustapha Salma. L’ancien inspecteur général de la police du Front a commis le sacrilège de soutenir le plan marocain d’autonomie au Sahara occidental. Trois ans plus tard, le HCR propose la Finlande comme solution à l’opposant. Il l’a refusée mais n'a pas fermé la porte aux négociations. Yabiladi l’a contacté par
Le nouveau chef de la diplomatie algérienne prêche la «retenue» avec le Maroc. C’est le style Ramtane Lamamra. Un style qui obéit, plutôt, à des considérations internes, liées à la préparation de la succession de Bouteflika et la guerre que mène son clan à la DRS, qu’à une réelle volonté de normaliser les relations avec le royaume.
Afin d’éviter que le peuple et les médias locaux s’inquiètent de la baisse des recettes pétrolières et du stock en devises, l’Etat algérien a inventé un nouvel ennemi : le trafic des carburants subventionnés, accentuant sa traque. Une campagne qui mobilise, police douane, armée, presse. Même les pauvres imams des mosquées ont prêté main forte menaçant les contrebandiers