Le PJD tisse doucement, mais sûrement, sa toile à l’étranger. Jusqu’au 16 décembre, les «frères» de Benkirane organisent des congrès dans cinq pays européens, confirmant ainsi, la longueur d’avance des islamistes sur les autres formations politiques.
L’actualité maroco-algérienne est bouillonnante. Hier au consulat algérien de Casablanca, un individu a arraché le drapeau algérien de son mât. Un geste aux lourdes conséquences : Alger convoque, immédiatement, le chargé d’affaire à l’ambassade du royaume. Quelques heures plus tard est annoncé le retour, peut-être demain dimanche, de l’ambassadeur à son poste. Mauvais
Le quotidien Israélien Haaretz a publié, dimanche, un article sur la réunion de certains chefs de la diplomatie de pays arabe avec Tzipi Livni, lors d’un dîner organisé par l’International peace institute, basé à New York. Haaretz a évoqué la participation de Saâd Dine El Otmani. Le PJDiste qualifie l’information de "mensonge" alors qu'il semblait bien présent à la rencontre. Détails.
Le samedi a connu la prolongation de la garde à vue d’Ali Anouzla de 96 heures supplémentaires. Le même jour, le secrétariat général du PJD a consacré, la grande partie de sa réunion hebdomadaire, à l’interpellation du directeur de Lakome. Les islamistes condamnent la vidéo d’AQMI mais évitent de participer au lynchage du journaliste.
Certains groupes islamistes sunnites bénissent, même en catimini, une campagne militaire des grandes puissances contre le régime du président syrien Bachar. Une option à laquelle s’opposent les chiites marocains.
Rabat a, enfin, décidé de hausser le ton contre Alger. Le royaume a fait savoir, dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères, qu’il refuse les trois conditions des autorités algériennes pour une normalisation des relations.
Sur la question du Sahara, le gouvernement Benkirane se complait dans le rôle de spectateur. Les hommes du Palais tiennent le haut du pavé. Saâdeddine El Otmani vient de souffrir d'une autre mise à l’écart au profit de son rival, Taïeb Fassi Fihri, le conseiller du roi.
Les relations maroco-algériennes sont au point mort. Le souhait de Rabat d’une normalisation se heurte à des conditions récemment émises par Alger. La lutte contre le trafic de cannabis en est l’une d’elle. Morad Medelci, le chef de la diplomatie a sous-entendu que son pays «est presque visé» par le Maroc.
Le Maroc est appelé par ses bailleurs de fonds, FMI et BM, et par son premier partenaire économique, l’Union européenne, à engager rapidement des réformes sociales et économiques.
L’avancée des troupes françaises au Mali a accentué l’imminence d’actes terroristes dans les pays maghrébins. Al Qaida a menacé dans une vidéo, datée du 25 avril, d’attaquer les intérêts français dans le monde et plus particulièrement au Maghreb. Le Maroc y est hautement concerné, d’autant que l’alerte, cette fois-ci, émane d’Interpol.