La lune de miel entre la Minurso et le Polisario est terminée. Depuis le départ de Wolfgang Weisbrod-Weber et l’arrivée de la Canadienne Kim Buldoc, le Front ne cesse de critiquer les «dérives» de la Mission de l’ONU au Sahara. La résolution 2218 du Conseil de sécurité a visiblement poussé les amis de Mohamed Abdelaziz à durcir sa position. Détails.
Hier, à la sortie d'une réunion au conseil de sécurité sur le Sahara occidental, l’ambassadeur du Maroc à l’ONU a tenu une conférence de presse où il a croisé le fer avec des journalistes pro-Polisario. Le diplomate marocain a remporté la partie aux points.
Quelques jours avant l’intervention militaire saoudienne, les factions armées au Yémen étaient sur le point de signer un accord de paix. C'est ce que vient de révéler le Marocain Jamal Benomar à un quotidien américain. L’ancien médiateur des Nations Unies a même révélé que le Maroc et le Qatar étaient prêts à accueillir des réunions d'un éventuel dialogue
La prochaine résolution des Quinze sur le Sahara occidental devrait s’aligner sur le rapport de Ban Ki-moon, publié le 10 avril. Pour renverser la tendance favorable au Maroc, les alliés du Polisario au sein du Conseil de sécurité ont moins d'une semaine pour introduire des articles favorables au Front.
Le Maroc compte utiliser le rapport exhumé de l’UE pour que le Conseil de sécurité mette davantage de pression sur l’Algérie afin d'autoriser un recensement des populations des camps de Tindouf. En revanche, le Polisario joue la carte de l’exploration des ressources naturelles même si la Cour internationale de justice et une résolution de l’Assemblée général de l’ONU n’ont pas condamné de
La direction du Polisario n’a pas encore réagi officiellement au texte du secrétaire général de l’ONU sur le Sahara. Seul son représentant auprès des Nations Unies a résumé, dans un communiqué, la déception du Front.
A quelques semaines de l’examen du dossier du Sahara occidental par le Conseil de sécurité, le rapport 2015 du secrétaire général de l’ONU sur la question est tombé. Son contenu devrait être bien accueilli par le Maroc.
Au Conseil de sécurité, le dossier du Sahara occidental entamera, dans deux jours, sa dernière ligne droite. Le Maroc aura les yeux rivés sur le rapport de Ban Ki-moon. Et pour cause il y a trois mois, le secrétaire général de l’ONU s’est engagé envers le roi à ne pas élargir le mandat de la Minurso à la surveillance des droits de l’Homme.