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Grand Angle

Le Marocain Benomar accuse l’Arabie saoudite d'avoir torpillé un accord de paix au Yémen

Quelques jours avant l’intervention militaire saoudienne, les factions armées au Yémen étaient sur le point de signer un accord de paix. C'est ce que vient de révéler le Marocain Jamal Benomar à un quotidien américain. L’ancien médiateur des Nations Unies a même révélé que le Maroc et le Qatar étaient prêts à accueillir des réunions d'un éventuel dialogue inter-yéménite.

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Jamal Benomar / DR
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Jamal Benomar, l’ancien envoyé de l’ONU au Yémen, brise un silence de deux semaines. Dans un entretien publié hier au Wall Street Journal, largement repris par des médias arabes, le Marocain accuse ouvertement l’Arabie saoudite d’avoir torpillé la signature d’un accord de paix. Un document qui, selon ses dires, était sur le point d’être ratifié par toutes les parties en conflit y compris les Houthies.

L’adjoint du secrétaire général des Nations Unies a révélé que le texte prévoyait notamment «un retrait des forces des rebelles houthies des villes tombées entre leurs mains durant les huit derniers mois au profit d’une force gouvernementale», a-t-il indiqué. Et d’ajouter qu’une autorité exécutive provisoire devait avoir le jour en vue d’assumer, avec le soutien de l’ONU, la phase transitoire en attendant le retour définitif au calme.

L’opération «Tempête de la fermeté» aurait tout chamboulé

Selon Benomar, les factions armées yéménites avaient convenu de tenir des sessions de dialogue à l’extérieur de leur pays. Le Maroc et le Qatar étaient candidats pour abriter des pourparlers, calqués sur le modèle libyen. Sauf que l’opération "Tempête de la fermeté", lancée le 27 mars dernier par une coalition arabe dirigée par l’Arabie saoudite, n’a fait que radicaliser davantage les positions des Houthies chiites, refusant de se déplacer à Rabat ou à Doha pour négocier avec le président Hadi Mansour.

Par ailleurs, Wall Street Journal, citant un haut diplomate aux Nations Unies, avance que le projet de l’accord avorté au Yémen comptait accorder aux femmes 30% des sièges dans le futur parlement. Un pourcentage que les wahhabites de Ryad ne pourraient en aucun cas tolérer.

Les déclarations de Jamal Benomar, un ancien détenu politique au Maroc, attestent des mauvaises relations entre l’ancien envoyé de l’ONU et les responsables en Arabie saoudite. Une animosité réciproque. Au lendemain de l’annonce de sa démission de son poste, des médias du Golfe l’avaient accusé d’être «proche des Houthies». Maintenant, c’est à son tour de répliquer. Aujourd’hui, Benomar devra présenter devant les membres du Conseil de sécurité, un rapport sur l’échec des négociations qu’il a mené pour rétablir la paix au Yémen.

mensonges
Auteur : Maheri
Date : le 30 avril 2015 à 00h19
C'est lui même qui a lâché l'affaire du Yémen en disant qu'il n'y a aucune issue entre les fractions yéménites. Et là heureusement après l'arrivée du roi
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