L’élection de quatre nouveaux membres non-permanents au Conseil de sécurité ne devrait pas trop plaire au Maroc. Non seulement le royaume a vu le départ de son allié espagnol, mais il devra aussi composer avec l’élection de la Suède pour la zone Europe occidentale. En revanche pour l’Afrique, Rabat garde, au moins jusqu’au 31 décembre 2017, une avance sur le Polisario.
Ban Ki-moon est déterminé à organiser le congrès des donateurs au profit des sahraouis des camps de Tindouf. L’événement est prévu en juin. Le Maroc est prêt à y prendre part. En revanche, le Polisario n’a montré jusqu’à présent pas de grand intérêt.
Le Maroc semble plutôt satisfait de la nouvelle résolution sur le Sahara. Le ministère des Affaires étrangères estime même qu’il s’agit d’«un revers cinglant» pour Ban Ki-moon.
Au Conseil de sécurité, le Maroc s’en sort avec des dégâts minimes. Les Quinze n’ont pas condamné les expulsions d’éléments de la Minurso, ni brandi la menace de sanctions à l’encontre du royaume.
Neuf jours sont passés depuis la présentation du rapport de Ban Ki-moon sur le Sahara, pourtant le gouvernement Benkirane continue d’observer le silence. Détails.
Les amis du Maroc au Conseil de sécurité tentent d’introduire des amendements à la mouture américaine présentée le mardi. Ils ont réussi à prolonger le délai pour le retour des agents de la Minurso expulsés par le royaume de deux mois à quatre mois.
Les relations entre les Etats-Unis et le Maroc ne sont pas au beau fixe. En témoigne l’avant-projet de résolution présenté, hier soir, par Washington au Conseil de sécurité sur la question du Sahara.
Le Conseil de sécurité devrait bientôt adopter une nouvelle résolution sur le Sahara occidental. A quelques jours de l’échéance, le Maroc a réussi faire oublier la traditionnelle revendication de l’élargissement du mandat de la Minurso à la surveillance des droits de l’Homme.