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Fatwas «takfisristes» : La réponse ambigüe de Mustapha Ramid au Parlement

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Mustapha Ramid, ministre d'Etat chargé des Droits de l'Homme et des relations avec le Parlement / Ph. DR.
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Les appels à l’excommunication de certaines personnalités politiques se sont invités à la séance hebdomadaire des questions orales à la Chambre des représentants du lundi 4 novembre.

Dans la cadre de l’article 152 du règlement interne, le groupe de l’USFP a pris la parole pour solliciter du gouvernement la prise de mesures devant freiner la prolifération de ces fatwas qui «font le lit de l’intégrisme et du terrorisme», a dénoncé le député Chakran Imam dans son intervention.

«L’exécutif n’est pas directement concerné par ce qui peut résulter d’une discussion entre les composantes de la société de différentes tendances et les personnes de convictions différentes et contradictoires sauf quand il y a une violation explicite de la loi ou d’une atteinte aux droits de tout citoyen», a précisé le ministre d’Etat chargé des Droits de l’Homme et des Relations avec le Parlement.

Mustapha Ramid a affirmé dans sa réponse que «la liberté d'expression est garantie à tous et ne peut être soumise qu'aux restrictions prévues par la loi», qui visent particulièrement «à respecter les droits d'autrui, à protéger la sécurité nationale ou l'ordre public, ainsi que la santé publique et les valeurs morales».

Le ministre d'Etat a estimé qu’en matière de respect de la liberté d’expression, le Maroc «se base sur la la Constitution, qui énonce les constantes fondamentales à savoir : les principes de l’islam, l’intégrité territoriale, la monarchie constitutionnelle et le choix démocratique». Et d’ajouter que l'exécutif «n’est tenu que par ce qui est prévu dans le cadre de la constitution, ainsi que par son programme gouvernemental, qui représente le dénominateur commun entre ses composantes».

Il y a environ deux semaines, un prédicateur marocain, Abdelhamid El Okra, a excommunié le député Omar Balafrej (PSU) en réaction à son appel en faveur de l’abrogation des articles 489, 490 et 491 du Code pénal, relatifs à l’homosexualité et aux relations sexuelles consenties entre adultes hors mariage.

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