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Grand Angle

Décès d’une Sahraouie à Laâyoune : Le Polisario fait appel à Aminatou Haidar et Salem Tamek

Aminatou Haidar et Ali Salem Tamek participent activement à l’instrumentalisation, par le Polisario, du décès d’une jeune sahraouie lors des incidents de Laâyoune du 19 juillet.

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Aminatou Haidar, la présidente du Collectif des défenseurs sahraouis des droits de l'Homme (CODESA). / DR
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Parallèlement à la campagne officielle menée tambour battant par le Polisario sur les incidents de Laâyoune ayant suivi la victoire des Fennecs lors de la finale de la CAN 2019, le journal algérien El Khabar a été appelé à y participer. En moins de 48 heures, le quotidien a donné la parole à deux partisans des thèses du Front au Sahara.

Dans son édition du lundi 22 juillet, le média a publié une interview avec Ali Salem Tamek, le vice-président du Collectif des défenseurs sahraouis des droits de l'Homme (CODESA). Aujourd’hui, c’est au tour d’Aminatou Haidar, la présidente de cette même ONG, de s’exprimer sur les événements du 19 juillet.

Ali Salem Tamek a réitéré l’appel de la direction du Polisario à «une intervention urgente de la communauté internationale, de l’Union africaine, de l’Union européenne, des organisations internationales des droits de l’Homme, de la presse et de tous les démocrates» dans la province.

Il les a invités à «se rendre dans la partie occupée du Sahara occidental en vue de dénoncer et de faire face aux crimes contre l’humanité commis contre les Sahraouis qui militent de manière pacifique et civilisée, loin de toute violence».

Aminatou Haidar prédit un «autre Gdim Izik»

Pour sa part, Aminatou Haidar a considéré que «les tergiversations des Nations unies et la complicité de certaines puissances mondiales» dans la résolution du dossier du Sahara occidental «conduisent malheureusement à un résultat tragique». Sur un ton alarmiste, la présidente de la CODESA a prédit un «autre Gdim Izik» dans la province, similaire à celui déclenché en novembre 2010.

Dans ses déclarations, la Sahraouie a estimé le bilan des incidents de Laâyoune à «des dizaines de victimes dont des victimes de balles réelles et en caoutchouc, et de détention».

Cette campagne lancée par le Polisario et ses relais au Sahara est appelée à monter d’un cran dans les jours à venir : on apprend que les incidents de Laâyoune seront le thème prioritaire lors de l’université d’été de Boumerdès des cadres du Front, prévue du 27 juillet au 8 août.

«Le pouvoir algérien trouve son compte dans cette médiatisation des débordements commis par les séparatistes à Laâyoune. Elle permet d’éclipser les manifestations de liesse des Marocains à l’annonce de la victoire des Fennecs lors de la finale de la CAN 2019. Une joie qui, étrangement, a été ignorée par les grands médias en Algérie. Il en est de même pour les manifestations pour la réouverture des frontières terrestres qui se poursuivent encore», nous confie une source proche du dossier.

Hier, la chaîne Echourouk, très proche du général Ahmed Gaïd Salah, a consacré une large couverture à la conférence de presse tenue depuis Alger par le «ministre des Affaires étrangères» du Polisario, Mohamed Salem Ould Salek.

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