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Histoire : Polisario et séparatistes de l'intérieur, retour sur plusieurs plans avortés

Depuis le 27 février 1976, le Front Polisario ne cesse de mobiliser les séparatistes de l’Intérieur pour concrétiser ses plans dans le Sahara. Des «soulèvements», appelés aussi «Intifadas» ayant eu lieu à plusieurs reprises principalement à Laâyoune à l’appel des dirigeants de Rabouni. Chronologie.

Publié
Le camp Gdeim Izik après son démantèlement par les autorités marocaines le 8 novembre 2010. / Ph. DR
Temps de lecture: 4'

Dans plusieurs de ses sorties médiatiques durant lesquelles il ne rate pas l’occasion d’épingler le Maroc, un mot est répété sans cesse par le Polisario et ses relais médiatiques : «l'Intifada». Synonyme en arabe de soulèvement, ce «mode de résistance» à l'image du camp de Gdeim Izik n’est autre qu’une forme de mobilisation des séparatistes de l’intérieur, pour investir les rues. Mais contrairement à ce que l’on pense, c’est loin d’être un nouveau mode de protestation concocté par le mouvement de Brahim Ghali pour nuire à l’image du Maroc. Par le passé et bien avant les événements de Gdeim Izik, plusieurs «intifadas» ont eu lieu dans le Sahara à l’appel du front.

Dans un article paru en 2015 dans la revue Les Cahiers d'EMAM, la professeure et chercheuse Claudia Barona Castañeda a retracé les occasions où des protestations ont eu lieu dans le Sahara, les liant à des faits historiques. Pour elle, la première «intifada» a eu lieu le 17 juin 1970 contre l’occupant espagnol. Célébré même par le Polisario, cette mobilisation a eu lieu à la place de Zemla, à Laâyoune. «Brutalement réprimés par les forces» espagnoles, ces événements tueront «11 personnes et 100 autres sont emprisonnées». Mais à l’époque, le mouvement séparatiste n’était pas encore né. Il ne verra le jour que le 10 mai 1973 à Zouerate, en Mauritanie voisine.

Ainsi, c’est le 27 février 1976, date du départ du dernier soldat espagnol du Sahara suite à la Marche verte, que le Front Polisario réussit à mobiliser ses partisans dans la province pour la première fois. «Des femmes sahraouies ont décidé d’organiser une marche de protestation» avant d’être rejoints par des hommes. Sur des informations fournies par le Polisario sur la présence, au Sahara, d’une délégation étrangère, les pro-Polisario se dirigent alors vers l’hôtel Parador. Mais les autorités interviendront pour les disperser. C’est également dans ce contexte que «les premières associations civiles sont nées», avant d’établir «des contacts» avec le Polisario installé à Tindouf. 

Les manifestations de 1987 et de 1992

En novembre 1987, profitant de la présence d’une mission onusienne à Laâyoune, le mouvement séparatiste mobilise à nouveau ses relais, voyant en cette présence une «opportunité» pour relayer ses thèses séparatistes. Ses séparatistes de l’intérieur préparent alors «en secret» une grande manifestation et réussissent même à mobiliser des «élèves des établissements scolaires», poursuit l’auteure. Mais, trois ou quatre jours avant la manifestation, «plus de 400 personnes sont arrêtées» par les autorités marocaines.

Cinq ans plus tard, en 1992, soit un an seulement après la signature du cessez-le-feu entre le Maroc et le Front Polisario et le déploiement de la MINURSO dans le Sahara, le mouvement séparatiste établi en Algérie mobilise encore une fois ses relais dans la province.

La ville de Laâyoune. / Ph. DRLa ville de Laâyoune. / Ph. DR

Cette fois, «une logistique impeccable pour garantir un contact permanent entre les organisations» est mise en place. Connue sous le nom d’«Intifada des trois villes», les manifestations auront lieu à Laâyoune, Assa et Smara, avec des «drapeaux» du Front Polisario et des slogans anti-marocains. L’intervention des forces de l’ordre permettra de disperser les manifestants mais ceux-ci continueront leur mobilisation.

Le Polisario réussit finalement à récupérer politiquement cette intervention. «Le Sahara occidental a été touché le mois dernier par une vague de manifestations qui ont été brutalement réprimées par les forces marocaines», écrit alors en novembre 1992 Le Monde Diplomatique tout comme d’autres médias étrangers, affirmant que «la tension demeure vive dans le territoire, d’autant que les efforts des Nations unies pour relancer le plan de paix, voté à l’unanimité par le Conseil de sécurité, sont tenus en échec».

Les événements de la place Dcheira de 1999

Les choses se calmeront jusqu’en septembre 1999, deux mois après le décès du roi Hassan II et l’intronisation du roi Mohammed VI. «Des étudiants de l’université» initient alors un rassemblement à la place Dcheira à Laâyoune avec des revendications purement sociales. Ils exigeaient, selon Claudia Barona Castañeda, «des demandes pour faciliter l’accès aux universités» ou encore «l’accès aux matières scientifiques pour les étudiants» entre autres. Une version confirmée par Luis Mesa Delmonte dans «El pueblo quiere que caiga el régimen. Protestas sociales y conflictos en África del Norte y en Medio Oriente» (Editions El Colegio de Mexico, 2012) qui évoque la situation économique comme principale motivation de cette protestation. «Tout indique qu'ils n'avaient pas de leader, leur situation sociale et le besoin économique les ont amenés à s'organiser», affirme-t-elle. Seulement, la main invisible du Polisario changera la donne.

«Mais trois jours plus tard, la contestation prit de l’ampleur et changea progressivement de sens. Les étudiants de l’université furent d’abord rejoints par tous les diplômés chômeurs qui exigeaient des emplois. Puis arrivèrent les travailleurs des mines (…) Ce furent ces travailleurs qui, les premiers, montèrent la khaïma (tente) pour marquer symboliquement la place.»

Claudia Barona Castañeda

Trois semaines après le début de l’installation du camp de tentes, les autorités marocaines interviennent pour démanteler. Des affrontements sont alors enregistrés.

Gdeim Izik et Laâyoune en 2010 après le démantèlement du camp. / Photomontage ALMGdeim Izik et Laâyoune en 2010 après le démantèlement du camp. / Photomontage ALM

«Des drapeaux marocains brûlés dans la rue, des slogans qui fleurissent en faveur de l'indépendance, des cocktails molotov contre les gaz lacrymogènes, des dizaines de personnes blessées ou incarcérées», écrit en 2005 le journal Le Monde, décrivant de «nouvelles manifestations, les plus violentes depuis octobre 1999». Le camp est lui aussi démantelé finalement.

Gdeim Izik, un événement qui a coûté cher au Maroc

Mais au début du mois d’octobre 2010, un nouveau camp apparait à Gdeim Izik, à une quinzaine de kilomètres de la ville de Laâyoune lorsque des Sahraouis installent des tentes et s’y installent en signe de protestation. «Ils campent pendant près d’un mois», avec des revendications «pacifiques portant en premier lieu sur les conditions de travail et de vie, la corruption et les difficultés sociales et économiques». Les négociations sont établies avant d’aller droit dans le mur, favorisant ainsi la circulation de plusieurs rumeurs visant à inciter plus de monde à rejoindre le camp.

Le 8 novembre, les autorités déclenchent l’opération de démantèlement qui déboucheront sur un drame : 13 morts dont 11 membres des forces de sécurités sont tués et plus de 74 personnes blessées. Des événements initiés à l’appel du Polisario, qui coûteront cher au Maroc, notamment avec le procès des Sahraouis accusés d’avoir assassiné les 11 membres des forces de l’ordre.

Depuis, le Polisario veille à fréquement employer ce mot dans plusieurs sorties médiatiques, preuve de sa détermination à mobiliser ses séparatistes dans la province. Le dernier en date étant son communiqué, paru le 6 avril pour dénoncer un événement partisan organisé par le Parti de l’Istiqlal à Laâyoune. Un congrès ayant irrité le mouvement de Brahim Ghali au point que ce dernier l’a qualifié de «tentative pour faire taire la voie de l’Intifada qui dérange tant» le Maroc.

HopeFloats
Date : le 25 septembre 2024 à 10h42
Juste pour rectifier, c'est la junte militaire algérienne qui ne cesse de mobiliser les séparatistes de l’Intérieur pour concrétiser ses plans dans le Sahara, puisque les polisariens ne font qu'executer les instructions d'Alger.
Patrie oujda
Date : le 25 septembre 2023 à 18h54
Oui marionnette a genoux depuis 1962 a la solde du régime Harki qui vous écrase et tu ferme ta petite bouche occupez vous de vos problèmes par milliers vous faites pitié la planète entière a compris vos bla bla et les mensonges et les coups bas de bas de gamme des làches le maroc il vous fait très mal aux cerveaux limités comme vous marionnettes du monde arabe vous êtes démasqués le bla bla et le vide total le maroc vous a laissé derrière très loin va faire la queue pour un demi litre de lait et quelques grammes de sucre et farine
AL MASSIRA
Date : le 25 septembre 2023 à 08h58
Le Polisario est maintenant de l’Histoire ancienne. Dans quelques semaines il aura disparu. On racontera ces histoires comme des tensions plus sociales que politiques récupérées par les cabranates. Des tensions comme il en arrive dans toutes les nations du Monde. L’auteure du livre citée dans l’article comme le Monde Diplomatique ne sont pas des sources très objectives et inintéressées. L’avenir maintenant est la mort du Polisario et la junte d’Alger avec.
gustavo321
Date : le 26 septembre 2021 à 23h09
Très sincèrement je m'interroge sur l'opportunité pour Yabiladi de passer, en ce moment, un tel article d'archive datant de 2019, et dont toute la trame laisse à penser l'existence d'un danger (d'intifada! rien que ça !) qui planerait sur nos territoires du Sud en raison d'une population sahraouie acquise aux sirènes d'Alger et du Polimariole ... C'est un scénario qui n'existe que dans la tête de l'auteur de l'article me semble-t-il, et la preuve vivante vient d'en être donnée avec panache et brio lors des toutes récentes élections régionales, locales et législatives, et dans lesquelles les populations de nos provinces du sud ont battu tous les records nationaux en terme de taux de participation ! CQFD ...
Yazin5
Date : le 25 septembre 2021 à 11h57
Mdr jaloux je t'invite à regarder les prévisions du fmi qui dit que le Maroc dépassera le pib algérien en 2025 2026 sans une goutte de pétrole. Les économistes qu'ils soient étrangers ou algériens alerte sur un effondrement du système de rente depuis plus de 10ans et je jour j approche à grand pas Ca doit faire mal ça non ?
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beretrouge à écrit:
Et vous les marocains a combien vous vendez le baril ?? bande de petit jaloux....
ZeSbai
Date : le 17 avril 2019 à 13h11
Voici, pour le plaisir de vos yeux, Taguya 7amra, derrière son masque et dans toute sa splendeur :
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beretrouge à écrit:
Tu dois aller trop souvent a Disneyland....je me paye ta tête avec le baril de pétrole et plouffffff !tu tombe dedans...tellement l'Algerie te fasciné. Allez je vous laisse vous reposer....a bientôt..
Oujdaoui.
Date : le 15 avril 2019 à 20h32
beretrouge répond a beretrouge cela prouve que beretrouge commence a delirer, c'est grave
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beretrouge à écrit:
ps:pour les bernés....je suis parfaitement au courant des ressources du Maroc et bien sur ni petrole ni gaz..peut etre quelques sardines s'il y en restes apres l'armada c.e.e.que vous avez bradées a cause du Sahara...
FATEM95
Date : le 15 avril 2019 à 18h34
La CEE ???? Tu vis dans le 20ème siècle, années 80. Tu était dans la naphtaline ?
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beretrouge à écrit:
ps:pour les bernés....je suis parfaitement au courant des ressources du Maroc et bien sur ni petrole ni gaz..peut etre quelques sardines s'il y en restes apres l'armada c.e.e.que vous avez bradées a cause du Sahara...
Itwasntme
Date : le 14 avril 2019 à 15h33
RePS : Tu es mahboulAre you crazyAre you crazy Pas besoin de perches,tu as à ta disposition une messagerie privée sur yabiladi. Vas réviser l histoire du Maroc.tu es très médiocre. Profites en pour te soigner et fout la paix aux Moroccoalgeriens. On est deux peuples majeurs et vaccinés pour régler nos différents. Sois certain,bientôtentôt tindouf sera rasé et le polizbel mis dans la poubelle de l histoire. Galek perchesOups..devines ou tu peus te les mettrespinning smiley sticking its tongue out
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beretrouge à écrit:
ps:pour les bernés....je suis parfaitement au courant des ressources du Maroc et bien sur ni petrole ni gaz..peut etre quelques sardines s'il y en restes apres l'armada c.e.e.que vous avez bradées a cause du Sahara...
Boutch
Date : le 14 avril 2019 à 12h44
Quels fruits ?
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beretrouge à écrit:
ps:pour les bernés....je suis parfaitement au courant des ressources du Maroc et bien sur ni petrole ni gaz..peut etre quelques sardines s'il y en restes apres l'armada c.e.e.que vous avez bradées a cause du Sahara...
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