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Grand Angle

English Proficiency Index : Le Maroc toujours dans la pire catégorie

Bien qu’il ait amélioré sa note par rapport à l’année dernière, le Maroc figure toujours dans la catégorie des pays à «compétences très faibles» en matière d’apprentissage de l’anglais. L’Afrique du Nord n’arrive toujours pas à suivre le rythme du continent, où la langue de Shakespeare a de plus en plus la cote.

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Photo d'illustration. / DR
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Alors qu’en 2018, la langue de Shakespeare «revêt une importance plus forte que jamais», l’apprentissage de cette dernière au Maroc reste en deçà des attentes. C’est ce qui ressort de l’Indice de compétences en anglais (English Proficiency Index, EPI), établi par la EF Education First, une société d’éducation internationale spécialisée notamment dans la formation linguistique.

Publié début novembre, le rapport classe le Maroc en termes de maîtrise de la langue anglaise à la 67e place sur 88 pays, derrière le Pérou (59e), la Colombie (60e) et l’Iran (66e), et devant la Tunisie (68e), le Honduras et le Salvador (70e). Dans cette 8e édition de l’EPI, le Maroc récolte un score de 48,10 points, en amélioration de 0,19 point, après une note de 47,91 dans l’édition précédente. Mais le royaume figure toujours dans la catégorie des pays à «compétences très faibles».

En Afrique, il figure à la sixième place. Il est devancé par l’Afrique du Sud, première en Afrique et seul pays figurant dans la catégorie des «compétences très bonnes», le Nigéria et le Sénégal figurant quant à eux dans la catégorie des «compétences bonnes», comme l’Ethiopie et l’Egypte. Le Maroc est également deuxième, comparé à ses voisins maghrébins, devant la Tunisie, l’Algérie (81e place) et la Libye (88e), avec laquelle il figure dans la même catégorie.

L’Afrique du Nord peine à suivre la tendance africaine

Globalement, «l’Afrique du Nord est différente du reste du continent (qui affiche la plus forte amélioration dans la maîtrise de la langue anglaise cette année, ndlr) à bien des égards, notamment de par sa très faible maîtrise de l’anglais», note le rapport. «L’anglais est relativement nouveau dans [un] mélange [linguistique en Afrique du Nord], mais il est de plus en plus apprécié, en particulier pour sa neutralité et son potentiel commercial».

Ceci-dit, le document estime que le Maroc, tout comme la Tunisie, se caractérisent par «des marchés du travail avec un secteur public surdimensionné et des niveaux élevés de chômage chez les jeunes — des conditions qui incitent peu à l’apprentissage et poussent souvent les étudiants les plus ambitieux à partir à l’étranger». D’ailleurs, parmi les exemples de tâches que peuvent effectuer les adultes de la catégorie des «compétences très faibles», là où figure le royaume, le rapport cite seulement le fait de «se présenter simplement (nom, âge, pays d’origine), comprendre des signes simples [ou encore] donner des instructions de base à un visiteur étranger».

Le haut du classement est occupé par la Suède (première place), les Pays-Bas, Singapour et la Norvège, tandis que des pays comme l’Afghanistan, le Cambodge, l’Ouzbékistan, l’Irak et la Libye figurent en bas de l’échelle.

Pour rappel, l’indice de compétences en anglais est basé sur des données de test de plus de 1 300 000 participants ayant passé le test d’anglais standard EF (EF SET) en 2017.

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