Près de 10 000 personnes ont défilé, hier, dans les rues de Casablanca. Le comité logement de Casablanca, le groupement des diplômés chômeurs, un MRE venu de Grande Bretagne, un homme exproprié, vivant sous une tente de plastique depuis 3 ans (photo), réclamant le droit de vivre dignement ... Une foule hétéroclite a marché depuis la place de la victoire, à Derb Omar, jusqu’au croisement au Boulevard Hassan II, devant Bank Al Maghrib.
Pour tous, les annonces royales du 9 mars et la libération de 190 détenus politique, ne suffisent pas. Le Mouvement du 20 février, catalyseur des revendications, avait décidé, à l’issue de la manifestation de réaliser un sit-in de 24 heure sur la place Nevada, à Casablanca, jusqu’à lundi 11h. A 5heures du matin, le petit groupe a été délogé dans le calme par la police et a définitivement quitté la place à 8heures.
Dans le reste du Maroc, la mobilisation, comme à Casablanca, semble sensiblement égale à celle du 20 mars, bien qu’il soit très difficile d’avoir des données chiffrées fiables. A Rabat, la MAP annonce 2500 personnes et l’AFP table sur 6000 manifestants. Ils étaient entre 2000 et 2500 à Tanger, 1500 à Tétouan, 700 à 800 à Oujda et 90 à Laayoune, selon les chiffres de la MAP.
Le reste du Monde
Des manifestations de soutien au Mouvement ont eu lieu dans les principaux pays de résidence des Marocains à l’étranger. Comme lors de précédentes manifestations de soutien, dont la dernière, le 20 mars, les slogans scandés par les foules étaient partout semblables et faisaient tous échos aux rues du Maroc, le même jour. A Paris, plusieurs centaines de manifestants se sont déplacées devant les grilles du consulat du Maroc.
A Bruxelles, leur nombre était similaire.
A Montréal, au Canada, le groupe de manifestants a rassemblé un peu moins d’une centaine de personnes.
Enfin, à Barcelone, en Espagne ils étaient une cinquantaine, dont beaucoup d'Amazighs.