Le rapatriement des Marocains résidant en Libye, Égypte, Côte d’Ivoire, au Japon et au Bahreïn a coûté 100 millions de dirhams au gouvernement marocain, a annoncé le ministre délégué en charge de la Communauté Marocaine Résidant à l’Etranger (CMRE), Mohamed Ameur, rapporte la MAP.
Dans un entretien au le quotidien Akhbar Al Yaoum, M. Ameur a indiqué que le nombre de Marocains rapatriés des pays en crise sélevait à 15 604 personnes, au 31 mars 2011. Depuis le début des rapatriements, jusqu’au 31 mars, 5 888 personnes ont été rapatriées par voie maritime et 7710 par voie aérienne, soit 12 598 personnes au total rapatriées à la charge de l’État, selon M. Ameur.
Libye, Japon et Côte d'Ivoire
Le cas libyen est le plus alarmant. Le gouvernement marocain a mis en place une cellule de crise conjointe entre le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération et celui de la CMRE. Le rapatriement des Marocains a débuté durant les derniers jours de février et se sont poursuivis pendant tout le mois mars. «1300 personnes ont été rapatriées via Tripoli, 500 via Tunis, 232 via Le Caire, 23 via Alger, 13 via Damas, 15 via Londres, 7 via Istanbul et six via la Pologne et l'Italie», a-t-il déclaré. Les deux premiers rapatriements par voie maritime avaient coûté, à eux seuls, 12 millions de DH, sans parler de la logistique au départ et à l'arrivée.
Conformément aux procédures en vigueur dans le cadre des Nations unies, la question de l’indemnisation sera examinée, pour les dégâts causés aux biens des Marocains, une fois que la situation politique dans le pays sera stabilisée. Car, comme l’a précisé le ministre, il est actuellement difficile d’évaluer ou de recenser les dégâts occasionnés par la crise libyenne.
152 Marocains résidant au Japon ont été rapatriés, suite au violent séisme suivi du tsunami, le 11 mars. Le ministre a annoncé que, dans les prochains jours, 13 ressortissants marocains seraient encore rapatriés. Avec, parallèlement, la crise ivoirienne, plus de 700 ressortissants marocains ont regagnés le royaume.
Le ministère de la CMRE reçoit le soutien budgétaire du ministère des finances pour la réalisation des opérations. Les dépenses totales vont encore augmenter : les raptriements se poursuivront jusqu’à ce que les Marocains du Japon, de Libye soient hors de danger.