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Grand Angle

Pollution : Les villes marocaines relativement épargnées selon l'OMS

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) publie ce jeudi son rapport sur la qualité de l’air en milieu urbain à travers le monde. Si la quasi-totalité des villes de la planète sont touchées par la pollution et que les pays à faible et moyen revenu en subissent davantage les conséquences, les métropoles marocaines -qui font leur entrée dans cette étude- restent relativement mieux loties.

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En matière de pollution, le Maroc est mieux loti que de nombreux pays à travers la planète, à en croire la dernière base de données de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) publiée ce jeudi. Pour la première fois, les villes marocaines sont introduites dans cette étude couvrant désormais 3000 villes dans 103 pays.

Pour apprécier la qualité de l’air, l’OMS mesure les niveaux de concentration dans l'air des petites particules (MP10) et des particules fines (MP2,5), fixant le seuil maximum annuel à 20 microgrammes par mètre cube (µg/m3) pour les premières et 10 μg/m3 pour les deuxièmes. Ces particules comprennent des polluants comme le sulfate, les nitrates et le carbone noir, qui pénètrent profondément dans les poumons et dans le système cardiovasculaire, ce qui représente un risque grave pour la santé humaine. Les données sont ensuite analysées afin d’établir les tendances régionales.

Déjà, le constat est sans appel pour l’institution onusienne : «toutes les régions du monde sont touchées» par la pollution. Le niveau global de concentration de particules fines en milieu urbain s'est accru de 8 % au cours des cinq dernières années. Cependant, le mal est davantage prononcé dans les pays à revenus faibles ou intermédiaires. En effet, 98% des villes de plus de 100 000 habitants dans ces pays ont franchis depuis longtemps la moyenne fixée par l’OMS, tandis que ce pourcentage tombe à 56% dans les pays à revenus élevés.

Casablanca la plus polluée, Safi la moins polluée

Pour le cas du Maroc, six villes sont mises en évidence. Casablanca est la plus polluée du Royaume avec une concentration de 61µg/m3 de petites particules. Viennent ensuite Marrakech (58 µg/m3), Tanger (57 µg/m3), Meknès (47 µg/m3), Fès (40 µg/m3), Salé (31 µg/m3) et Safi (21 µg/m3). Pour ce qui est de la concentration des fines particules dans l’air, seule la ville de Meknès dispose d’une station de surveillance adaptée.

A voir le niveau de pollution des villes marocaines qui font jusqu’à trois fois le seuil maximale fixé par l’OMS, on pourrait croire que le Maroc a touché le fond, mais il reste mieux loti que certaines contrées. En effet, la ville la plus polluée au monde se trouve au Pakistan, Peshawar (dans le nord-est) avec un niveau de concentration de 540 µg/m3. Plusieurs autres villes du pays franchissent des proportions importantes, c’est le cas notamment de la capitale économique, Karachi (290 µg/m3). En Afghanistan aussi, Kaboul (260 µg/m3) et Mazar-e-Sharif (334 µg/m3) se démarquent. Bien que New Delhi (229 µg/m3) quitte le podium de la pollution qu'elle occupait en 2014, l’Inde reste un des pays les plus pollués de la planète avec des villes comme Allahabad qui affichent 317 µg/m3 de concentration de petites particules dans l’air.

Les municipalités et le gouvernement appelés à plus d'efforts

Pour l’OMS, chaque pays -peu importe son niveau de pollution- devrait travailler à le réduire au maximum. Et «c’est aux municipalités, ainsi qu'aux décideurs nationaux et internationaux de promouvoir» la lutte anti-pollution, indique l’Organisation onusienne, soulignant que la pollution de l’air ambiant est le principal risque environnemental pour la santé, causant plus de 3 millions de décès prématurés chaque année dans le monde. «Il est fondamental que les municipalités et les gouvernements nationaux fassent de la qualité de l’air en milieu urbain une priorité de santé et de développement», déclare le Dr Carlos Dora de l’OMS. «Lorsque la qualité de l’air s’améliore, poursuit-il, les coûts sanitaires liés aux maladies dues à la pollution atmosphérique diminuent, la productivité des travailleurs s’accroît et l’espérance de vie augmente. La réduction de la pollution atmosphérique est également une bonne nouvelle pour le climat, et peut donc s’intégrer dans les engagements des pays vis-à-vis du traité sur le climat».

L’institution recommande, entre autres, de limiter les émissions des cheminées industrielles, accroître l’utilisation des sources d’énergies renouvelables, comme l’énergie solaire et éolienne, et privilégier les transports en commun rapides, la marche et les réseaux de pistes cyclables dans les villes. Le Maroc qui abrite la COP22 cette année pourrait susciter un intérêt particulier de la part de l’OMS sur ces questions.

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Auteur : momo12369
Date : le 13 mai 2016 à 09h02
un très bon sujet sur le bien-vivre, mais la tache est quasiment impossible pour nous Les marocains, vous parlez de pistes cyclables, en premier lieu il faut aménager les" pistes piétonnes " les trottoirs sont squattés par les cafetiers et divers marchands, je sais que pour préserver la pais sociales on laisse faire et le jour ou on voit que ça ne va pas on ne peut faire marche arrière, pour les jardins et squares un effort est fait mais reste insuffisant, il faut, il faut permettre aux particuliers de s'occuper des jardins prévus sur le plan de masse, car aujourd'hui ces jardinets sont transformés en parking. bonjour la COP22.
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