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Grand Angle

Législatives : L’USFP-France veut mobiliser pour la mise en œuvre des droits constitutionnels des MRE

Depuis que le gouvernement a de nouveau reculé sur la question du vote direct et de la représentation parlementaire des MRE, ceux-ci ne décolèrent pas. Cette fois, c’est l’USFP-France qui appelle à une mobilisation générale pour la mise en œuvre des droits constitutionnels des Marocains de l’étranger aux législatives d’octobre prochain.

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Défendre et réclamer la mise en œuvre des droits constitutionnels des Marocains du monde «pour un exercice des droits à la citoyenneté effective, aujourd’hui, mais pas à une date reportée de façon permanente», c’est l’«appel pour une large mobilisation citoyenne» lancé par l’USFP-France à l’approche des élections législatives du 7 octobre prochain. Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, l’antenne française du parti de la Rose dénonce le rétropédalage du gouvernement sur le vote direct des MRE et leur représentation parlementaire, estimant que c'est une manière de «déchoir les marocains résidant à l’étranger de la citoyenneté marocaine».

«Déchoir les MRE de la citoyenneté marocaine»

Le dialogue électoral avait pourtant démarré sur un ton prometteur après le dépôt de plusieurs projets de loi sur la question. Mais comme l’a récemment révélé le président de la Chambre des représentants, Rachid Talbi Alami, l’examen de toutes ces propositions de loi a été suspendu. Pour l’USFP-France, l'Etat s’inscrit ainsi dans une «vision régressive et antidémocratique».  «Le message du gouvernement est clair : les droits constitutionnels des Marocains du monde, tels qu’ils sont mentionnés dans la nouvelle constitution de juillet 2011, qui a été adoptée par référendum auquel ont participé également les MRE, n’engagent pas les autorités gouvernementales», juge la section française du parti, estimant que l’attitude de l’Etat conforte l’idée selon laquelle les Marocains de l’étranger ne sont considérés que pour leurs transferts de devises.

Pour mémoire, l’USFP est l’un de partis politiques qui avait faire une proposition pour la participation des MRE à la vie politique du Royaume. La formation de Driss Lachgar avait en effet émis en 2014 un projet de loi pour l’attribution aux MRE de 30 sièges au Parlement. L’Istiqlal, lui, était monté jusqu’à 60 sièges, tandis que le PJD proposait notamment la création des circonscriptions électorales à l'étranger, dotées, pour celles où résident plus de 200 000 Marocains, de quatre sièges à la Chambre des représentants. L’USFP-France s’étonne que «la majorité gouvernementale renie ses propres propositions de loi». A noter que le RNI a aussi récemment interpellé le chef du gouvernement à ce sujet l’appelant à faciliter les conditions de participation des MRE aux prochaines législatives.

Le Maroc, bientôt une exception pratiquant l'exclusion de ses citoyens de l'étranger ?

Au moment où le Maroc est souvent cité comme un exemple démocratique dans la sous-région, l’antenne  française du parti de la Rose estime qu’à force de reporter la mise en œuvre des droits constitutionnels des MRE, le Royaume finira se retrouver dans la classe «des  pays d’exception pratiquant l’exclusion de ses citoyens à l’étranger de la gestion directe des affaires publiques». Rappelons en effet que les Tunisiens de l’étranger ont droit à 10 sièges au parlement local, tandis que les Algériens résidant hors de leurs pays peuvent jouir de huit sièges à l’Assemblée populaire. Le Maroc est actuellement l'un des rares pays ne permettant pas à ses citoyens résidant à l’étranger de participer de manière effective à la vie politique du pays d’origine.

En début d’année, l’idée du vote électronique pour les MRE était sérieusement envisagée. Une rencontre avec des experts internationaux avait même été organisée à la Chambre des conseillers, en partenariat avec le CNDH et la Fondation internationale pour les systèmes électoraux, basée à Washington. Mais les Marocains de l’étranger y sont opposés et soulèvent encore la question de leur représentativité. «Je suis originaire de Guessis, je vis en France, mes enfants également. En quoi le député de mon village d’origine me concerne ?», demandait un militant associatif MRE.

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MRE
Auteur : moadib
Date : le 20 avril 2016 à 19h13
apparement il semblerait que certains ont faim,le ventre creux,les dents aiguisées de nouveau,afin de faire du pied au MRE. quel est réellement l'obstacle a la prise en compte des MRE?
je pense que beaucoup sont spoliées de leur héritage, de leurs investissements au Maroc.a l'approche des élections pour ces messieurs qui ne représente qu'eux,en fait. il y a bataille.surenchére sur tout comme d'habitude dommage.
mais il faut être positif.
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