La direction du Polisario était, hier soir, à Alger. En l’absence de Mohamed Abdelaziz, gravement malade, c’est son «premier ministre», Abdelkader Taleb Omar, qui a pris la tête de la délégation pour des entretiens avec le chef du gouvernement algérien, les deux chefs de la diplomatie et le vice-ministre de la Défense et chef des armées.
Officiellement les «consultations ont porté sur les questions diplomatiques, sécuritaires et humanitaires d'intérêt commun», indique le quotidien El Moujahid.
«Officieusement, les Algériens sont inquiets de la montée des protestations dans les camps de Tindouf. La dernière en date s’est produite la semaine dernière pour réclamer une amélioration des conditions de vie de la population», nous confie une source.
Ces mouvements de contestation sont appelés à se multiplier alors que les cadres du Front sont davantage préoccupés par assurer leurs positions en prévision de l’après-Abdelaziz. Alger joue les arbitres entre les différentes ambitions tribales et personnelles pour maintenir un équilibre de plus en plus fragile dans les camps.