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Grand Angle

Au Maroc, seules 525 entreprises exportent régulièrement

Seules 525 entreprises exportent régulièrement au Maroc, a révélé hier Mohamed Benjelloun, secrétaire général par intérim du CNCE. La faiblesse de leur offre explique en grande partie le déficit commercial du pays.

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La balance commerciale des bien connaît sa première embellie depuis le début des années 2000. /DROfficedeschanges
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«En 2014, 6 200 entreprises ont exporté leur biens et services à l’étranger. 92% d’entre elles ont un chiffre d’affaires inférieur à 50 millions de dirhams et seulement 525 entreprises exportent régulièrement», a révélé, hier, mercredi 22 avril, le secrétaire général par intérim du Conseil national du commerce extérieur (CNCE), Mohamed Benjelloun, lors du petit-déjeuner débat organisé par la British Chamber sur le bilan de la première année de mise en œuvre du Plan national de promotion des échanges commerciaux 2014-2016.

 «Les 2/3 des produits exportés, sont en fait des importations temporaires», a rappelé Mohamed Benjelloun. En d’autre terme, seul un tiers des exportations correspond vraiment à une création de valeur marocaine vendue à l’étranger.

Les nouveaux secteurs d’exportation qui font la fierté des promoteurs des nouveaux métiers mondiaux du Maroc, comme l’automobile, sont les premiers à porter cette réalité. «La valeur ajoutée dégagée par l’industrie automobile à partir des réexportations à la suite d’admissions temporaires pour perfectionnement actif (ATPA), s’élève à 10,5 milliards de DH en 2011, et 9,8 milliards de DH en 2012», indiquait ainsi assez discrètement, le rapport de l’Office des changes de 2013.

Déficit commercial structurel

En parallèle, «on constate une forte corrélation positive entre la croissance du PIB et celle des importations. A chaque fois que le Maroc gagne un point de croissance, les importations augmentent d’un point et demi», souligne Mohamed Benjelloun. Par contre, selon lui, les accords de libre-échange régulièrement pointés du doigt ne sont pas responsables de l’aggravation du déficit commercial. «On constate que seul 34% du déficit commercial se joue dans le cadre d’accords préférentiels», insiste-il.

Le déficit commercial n’a cessé de s’accroître d’année en année, au point qu’en 2004, pour la première fois «le déficit commercial des biens n’a plus pu être compensé par l’excédent enregistré par le commerce de services et les envois de fonds des MRE», indique le secrétaire général par intérim du CNCE. Il a fallu puiser dans les réserves de devises et emprunter pour payer les importations.

Cette rapide analyse des exportations et des échanges commerciaux tend à conforter l’idée de Mohamed Benjelloun selon laquelle, le déficit commercial marocain est structurel. Au contraire, les bons résultats du commerce extérieur en 2014 et début 2015 - les premiers depuis le début des années 2000 - sont conjoncturels d’après Mohamed Chiguer, économiste.

Embellie conjoncturelle

En 2014, le déficit commercial s’est réduit de 15 à 12,5% en un an et le taux de couverture des importations par les exportations s’est amélioré, passant de 68 à 72%. Mohamed Benjelloun souligne qu’en 2014, les excédents des échanges de services retrouve et dépasse même, pour la première fois, ses niveaux d’avant crise. Etablis à 55 milliards de dirhams en 2007, avant la crise, ils atteignent en 2014, près de 59 millions en 2014.

Cette embellie a eu lieu «sous les effets conjugués, de la conjoncture, l’amélioration de la croissance économique de notre principal partenaire, l’Union européenne, et les mesures gouvernementales dans leur ensembles», estime le secrétaire général adjoint du CNCE.

La baisse des cours du baril de pétrole ont impacté très fortement les importations marocaines. A fin mars 2015, les importations ont baissé de 14% par rapport à la même période de l’an dernier. «La réduction de la facture énergétique contribue, à elle seule, pour 73,4% de la baisse totale des importations. Hors énergie, les importations enregistrent également un recul de 5,1%», précise l’Office des changes dans ses indicateurs préliminaires des échanges extérieurs de mars 2015.

tres compliqué
Auteur : georges
Date : le 24 avril 2015 à 10h03
Le Maroc a des quantités de possibilités mais ils fait barrage par le biais d'une administration dépassée, encore sous les textes de 1912 , qui manque de tresorie et bloque l'argent des entreprises , ou inflige des delais qui conduisent a des problemes sans fin , des pertes de temps et d'argent.
et toute sortes de tracas couteux qui menent à la faillitte.
En Lituanie ,une sté est montée en 1journée , pour la clore
cela ne prend pas un an non plus .
Dejà pour multiplier le entreprises exportatrices et l'apport de nouveaux investisseurs ,il faudrait un systeme efficace
Bien que le monde entier déverse des capitaux au Maroc , des prets des aides , les banques refusent d'aider systematiquement . Donc c'est simple , le commerce efficace ne peut pas se developper . Dans le monde , regardons la France en ce moment , le Maroc , et les autres pays qui eux bougent , les raisons sont faciles
à trouver . Conséquence , il faut secouer les mafieux qui dans tous les rouages mettent du sable !! et dehors sans solde pour manque de patriotisme . .
Entrepreneurs fainéants subventionnés
Auteur : Hamza
Date : le 23 avril 2015 à 14h38
Entrepreneurs marocains sont des fainéants subventionnés pour la plupart par l'état marocain.

Comment un pays qui néglige son système éducatif et la formation peu-il devenir une puissance exportatrice?

Sans les transferts d'argent des émigrés marocains, le pays coulerait comme le Titanic.
Dernière modification le 23/04/2015 14:39
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