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Grand Angle

Laâyoune : Retour au calme, mais à quand le retour à l'ordre ?

Parti d’un problème d’ordre social, l’affaire du camp de Gdeim Izik près de Laâyoune a pris une sérieuse tournure politique, après la mort d’un jeune Sahraoui lors d’affrontements avec la gendarmerie royale. Les versions s'affrontent, et l'instrumentalisation politique n'est jamais loin. Un petit récapitulatif s'impose, alors qu'une enquête a été annoncée. Entre temps, la situation semble s'être stabilisée dans le camp. Rien ne permet en revanche de pronostiquer un prompt retour à l’ordre.

Publié
Laâyoune retrouverait son calme, sans pour autant que les conflits soient désamorcés.
Temps de lecture: 3'

Dans un contexte où le Maroc et le Polisario sont dos-à-dos sur le dossier sur le Sahara, et que l’ONU tente une énième fois de relancer les négociations, tous les évènements peuvent prendre une tournure disproportionnée dans les provinces du Sud. Le cas le plus récent, la mort d’un adolescent sahraoui, Najem, dans un camp aux alentours de Laâyoune, lors de récents affrontements mettant aux prises un groupe d’individus et des éléments de la gendarmerie royale.

Multiplicité de versions

Cette affaire dans laquelle un jeune garçon de 14 ans a trouvé la mort, a donné lieu à de nombreuses versions contradictoires. La thèse de la légitime défense des autorités marocaines, veut que Najem soit la victime collatérale d’une échauffourée entre des personnes qui auraient ouvert le feu sur les éléments de la gendarmerie, en essayant de pénétrer de force dans le camp à bord de véhicules 4x4. Les gendarmes auraient riposté à des tirs de cocktails Molotov, et blessé cinq de leurs assaillants, tuant Najem au passage, qui se trouvait dans l’un des véhicules.

Pour sa part, le Polisario évoque la thèse de l’assassinat, et une autre version sahraouie, relayée par certains médias espagnols, nie la présence d’armes dans les véhicules. Cette version vient donc remettre en question celle de la légitime défense des gendarmes.

Mais les contradictions ne s’arrêtent pas là. Deux versions existent aussi sur l’enterrement du jeune mineur. Un communiqué du ministère de l’intérieur relayé sur le site de la MAP indique que «La dépouille de la victime a été enterrée par son père et les membres de sa famille dans la ville de Laâyoune», après que le père du défunt ait respecté la procédure administrative d’usage. La version du Polisario dit que «la dépouille mortelle du jeune martyr sahraoui (…) a été enterrée par les forces d'occupation marocaines (…) sans la présence de sa famille (…)».

Devant la multiplicité des versions, une enquête, réclamée par plusieurs organisations dont Amnesty International, a été ouverte par le parquet pour faire la lumière sur les circonstances du décès de Najem. Contactée par nos soins, Amina Bouayach, présidente de l’Organisation marocaine des droits humains (OMDH), a déclaré que l’enquête devra «déterminer la responsabilité de chacun dans cette affaire».

En attendant donc que la lumière se fasse sur cette affaire, le camp de Gdeim Izik aurait retrouvé le calme, sous la vigilance des forces de l’ordre marocaines, nous a confié Hamoudi Iguilit, responsable de l’Association marocaine des droits de l’Homme (AMDH) à Laâyoune. «La situation est calme, le camp est encerclé par l’armée, mais les habitants entrent et sortent librement», précise-t-il.

Le Maroc gère-t-il mal le dossier ?

Au regard des évènements, il apparait que les autorités marocaines éprouvent des difficultés à gérer certaines crises. Leur gestion musclée, dont la mort du jeune Najem était la conséquence tragique, n'est pas faite pour entamer un dialogue  constructif sur le fond des revendications des manifestants.

Un exemple de plus a été fourni par le ministre de l'intérieur. Selon ce que nous a confié le responsable de l’AMDH a Laâyoune, Moulay Taïeb Cherkaoui, se trouvait jeudi dernier à Laâyoune, mais n’y aurait pas rencontré les populations.  Pourquoi ne pas saisir cette opportunité ? Le ministre aurait pourtant pu redorer l'image du Maroc sur cette affaire. «Taïeb Cherkaoui se rend à Laâyoune pour aller à la rencontre des manifestants» aurait fait un bon titre de dépêche d'agence, d'autant plus si le ministre avait invité des journalistes à se joindre à son voyage. Mais il n'en était rien. Ce déplacement lui-même n'a pas été rendu public, et la presse a du mal à se rendre sur place

Il faudra donc patienter, et, en attendant, espérer une enquête transparente. 

Arrêtez de se foutre de nos gueules !
Auteur : Twain
Date : le 01 novembre 2010 à 19h51
Vous semblez oublier que cet autorité marocaine, que vous semblez détester d’ailleurs tant, faisait tout pour faciliter la tache à vos mercenaires espagnols, pour qu'ils seront en mesure de recevoir leurs accréditations facilement, mais comme disait ce proverbe: "Vous ne pouvez pas apprendre à un vieux chien des astuces nouveaux ! " Au moins ils auraient du respecter leur devoir et aller chercher les infos qui dérangent, aussi, concernant Mustapha à Tindouf et voir aussi ce que leur police faisaient à M'lilya! Ce n'est ce que vous essayez d'appeler faire leur travaille de journaliste; on n’est pas aussi dupe à ce point là! Ils sont à Laayune pour une raison que tout le monde d'ailleurs connait, sauf peut être pour vous!
Ils sont, comme vous, têtu et ils le resteront!
journalistes
Auteur : Hassan H
Date : le 01 novembre 2010 à 18h40
vous savez, les bons journalistes sont justement ceux qu'on appelle les "fouille-merde", qui dérangent les autorités et les poussent dans leurs retranchements. Car pour les sujets un peu sensibles c'est le seul moyen de découvrir ce qui se passe. C'est pour ça qu'on parle de "4e pouvoir".

Ce ne sont pas les journalistes boutonneux qui restent toute la journée devant leur ordinateur à lire et reprendre les dépeches d'agence officielles qui auraient pu sortir un "watergate" par exemple.

Les journalistes ne sont que des messagers. Si l'information qu'ils relaient ne nous plait pas (comme c'est le cas ici en l'occurence), ce ne sont pas eux qu'il faut blamer.

Oui j'ai vu ce qu'a fait la journaliste, Erena Calvo. Je pense qu'elle a eu raison d'essayer par tous les moyens d'accéder aux camps pour faire son travail.
Encore une fois, si les autorités marocaines agissaient de manière transparente et laissait tous les journalistes faire leur travail, on n'en arriverait pas là. Et les journalistes qui s'amuseraient à mentir seraient automatiquement en porte à faux par rapport aux articles de leurs collègues.

On n'entend jamais les journalistes français, américains,italiens ou autres car ils n'ont plus de correspondants sur place et se contentent des dépeches d'agences. Seuls les médias espagnols, pour des raisons historiques et de proximité géographique, entretiennent un réseau de journalistes ici.
Come on, Hassan!
Auteur : Twain
Date : le 01 novembre 2010 à 17h19
(Si les autorités marocaines sont sûres de leur version des évenements, pourquoi interdir puis freiner le travail des journalistes étrangers ??)
Précisément parce que leurs intentions et leurs comportements ne sont pas dignes de la profession qu'ils prétendent exercer, ils sont vraiment pathétique, je pense que vous êtes au courant de la journaliste espagnole qui a été prise, déguisé en femme Sahraoui; cela devrait vous montrer comment (ces mercenaires espagnols), obstinément, cherchent à crier Scandales et rien d'autre, pourquoi nous n'entendons rien d'autres journalistes qu'ils soient français, américains ou autres?!
arrêtez votre parano
Auteur : Hassan H
Date : le 01 novembre 2010 à 15h31
Ignacio Cembrero d'El Pais est un bon journaliste, respecté par ses pairs espagnols et étrangers (sachez qu'il a été reçu par le Roi Mohammed VI en personne) alors pas la peine de vouloir le discréditer.

D'ailleurs si vous preniez la peine de lire au lieu de vous emporter dans votre spirale paranoiaque, vous verriez que Cembrero souligne bien qu'il n' y a aucun signe apparent dans les camps de soutien au polisario et aucune revendication d'indépendance, malgré ce qu'affirme le Polisario.

Mes questions sont légitimes : où en sont les négociations ? qu'a fait Cherkaoui à Laayoune ? Pourquoi sa visite n'a pas été relayée par les médias marocains (ne serait-ce que par la MAP) ? est ce parce qu'ils'est fait effectivement rembalé par les organisateurs du camp ?
Si les autorités marocaines sont sûres de leur version des évenements, pourquoi interdir puis freiner le travail des journalistes étrangers ??

Les Marocains ont le droit de savoir ce qu'il se passe là-bas.
Des sources suspectes...
Auteur : Twain
Date : le 01 novembre 2010 à 14h59
...elles sont trop impliqués pour être impartiales ; je me demande pourquoi vous les citez comme des sources digne de confiance alors que tout le monde y compris les espagnoles eux même, vous croyez en ces gens qui eux au moins ne cachent pas leur hostilité envers le Maroc, et qui ne cherchent qu’à semer la panique et le doute dans cette partie du Maroc et pourquoi ne pas être un peu audacieux comme eux et dire franchement que vous êtes un des séparatistes qui sont à la solde de l’Algérie et du Partie populaire espagnol ?
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