Arrivés à Bordeaux pour leurs études, Jihane et Ahmed Mourhir sont de nationalité marocaine. Arrivant à la fin de leur titre de séjour, ils ne sont pas sûrs de rester en France. S’ils veulent rester, c’est essentiellement pour soigner leur bébé de 9 mois et demi, sourd depuis la naissance, rapporte le journal Sud Ouest.
A la base le couple suivait des études à la faculté de médecine, où ils se sont d’ailleurs rencontrés lors de leur deuxième année. Tous deux réorientés en informatique, Ahmed a décroché un CDI, dans lequel on lui confie la responsabilité de gérer des logiciels de l’Education nationale. Quant à Jihane, elle va terminer son Master dans un mois et risque de repartir au Maroc.
Dans l'impasse
Leurs réclamations à la préfecture, pour obtenir une carte de résidence pour 10 ans ont été suivies de refus. Le couple ne sait pas quoi faire car si jusqu’ici le handicap de Jad a été pris en charge à 100% grâce à la mutuelle d’Ahmed. Ils ne savent ce qui se passera s’ils repartent au Maroc. L’appareil auditif du bébé coûte à lui seul 4000 €. Il aurait été impossible au couple de le payer s’il n’y avait pas l’assurance.
Le bébé est suivi continuellement par une orthophoniste, une psychomotricienne et un audioprothésiste. Beaucoup de matériel spécifique est utilisé pour aider Jad. Un matériel qui pourrait être disponible au Maroc mais à un prix exorbitant pour ce couple qui n’a toujours pas de travail dans ce pays.
Face à une telle douleur, la préfecture répond à Jihane qu’elle n’a plus aucune raison de rester en France à la fin de ses études et que son fils de 9 mois n’est toujours pas scolarisé. Pourtant suite à la médiatisation de l’affaire, Michel Delpuech, préfet de la Gironde, a dit qu’il était disposé à les recevoir. Un premier soulagement pour le couple qui attendait ça depuis longtemps.