Du nouveau dans l’affaire de la nationalité française présumée de Salaheddine Mezouar. Presque un mois après l’annonce du ministre des Affaires étrangères et président du RNI de porter plainte contre la direction du quotidien arabophone Sahifat Annass pour «publication d’information mensongères et atteinte à l’honneur et à la dignité», la justice se saisie de l'affaire.
C'est en effet tout récemment, le vendredi 25 juillet, que Mustapha El Fanne, le directeur du journal, a reçu dans son siège casablancais, une convocation de la police.
L’interrogatoire n’a pas encore débuté, toutes les options sont possibles
Pour le moment et contrairement à tout ce qui a été diffusé par certains supports, l’interrogatoire n’a pas encore commencé avec le directeur de la publication. «L’intéressé aurait présenté un certificat médical en vue de retarder sa comparution au-delà de la fête de l’Aid El Fitr», nous confie une source proche d’El Fanne.
Cette convocation annonce le début de la phase 2 de cette polémique, née de la parution par Sahifat Annass d’un article avançant que le chef de la diplomatie détient la nationalité française. Une allégation vivement démentie par Salaheddine Mezouar, estimant, dans un communiqué relayé par la MAP, qu’elle est «dénuée de tout fondement et attentatoire à sa personne, à sa dignité et à l'image du pays, [et] constitue une grave déviation vis-à-vis de la déontologie de la profession de journalisme».
Une source proche du dossier a indiqué à Yabiladi que le directeur de publication de Sahifat Annass semble sûr de ses informations. Si les deux protagonistes campent fermement sur leurs positions, il n'est pas à exclure qu'un arrangement soit trouvé pour éviter un long feuilleton judiciaire.