Lors de la célébration de la Journée de l'Afrique au siège du ministère brésilien des Affaires étrangère à Brasilia, le mercredi 22 mai, l’ambassadeur du Maroc au Brésil, Nabil Adghoghi, a relevé la «parfaite convergence» entre les politiques africaines et brésiliennes en matière de sécurité alimentaire.
Cette convergence, illustrée par l'initiative présidentielle brésilienne pour une alliance mondiale contre la faim et la pauvreté et l'engagement du Maroc, ouvre la voie à «un partenariat pionnier et ambitieux» dans les domaines de la sécurité alimentaire, de l'agriculture durable et de l'économie solidaire, précise Nabil Adghoghi.
Il a aussi exposé les défis pressants auxquels est confrontée l'agriculture africaine, notant en sa faible productivité et sa forte dépendance à l'importation alimentaire. A ce jour, 85% de la nourriture en Afrique est en effet importée. Ces défis sont exacerbés par les projections démographiques, signalant une augmentation exponentielle des besoins alimentaires en Afrique d'ici 2050.
Toutefois, l'Afrique prend progressivement conscience de la nécessité de garantir sa sécurité alimentaire, comme en témoignent les récentes initiatives telles que la 33e Conférence régionale de la FAO pour l'Afrique (ARC33) à Rabat et le Sommet africain sur les engrais et la santé des sols (7-9 mai).
De même, l'ambassadeur a souligné l'engagement de l'Office chérifien des phosphates (OCP) en Afrique, notant sa consolidation et son expansion à travers le continent, ainsi que ses partenariats stratégiques visant à soutenir les agriculteurs africains, comme celui avec la Banque mondiale annoncé en octobre 2023.
De son côté, le Maroc tente de partager son expertise et ses bonnes pratiques avec les autres pays du continent africain, notamment à travers les initiatives «AAA» et «3S», qui ont respectivement contribué à la sécurité alimentaire en Afrique.