Déstabilisé, le Polisario change les chefs de ces régions militaires

Brahim Ghali a changé les six chefs des régions militaires du Polisario, a confié à Yabiladi, sous couvert d’anonymat, un ancien membre du Front ayant regagné le Maroc.

Ce changement a coïncidé avec la célébration, le 20 mai, de la «journée de l’armée sahraouie». Il répond à certaines considérations, comme par exemple la mortde l’ex-chef de la 6e région militaire, lors d’une frappe d’un drone des Forces armées royales (FAR) en novembre 2023. Son prédécesseur avait également subi le même sort, deux mois plus tôt.

Outre ces cas de décès, la gestion par certains commandants de ces zones est condamnée par la base. En témoigne, la mutinerie qu’a connue la 1ère région militaire, le 12 avril. Pour rappel, des éléments des milices du Polisario ont détenu leur chef, sans aucun ordre émanant de leur hiérarchie. Ils l’ont l’accusé de détournement de quantités importantes de carburants (environ 25 tonnes) vers le marché mauritanien.

Un incident immédiatement suivi, le 17 avril par la tenie d'une réunion à caractère militaire dans la capitale algérienne, entre Brahim Ghali, le président Abdelmadjid Tebboune, le chef d'Etat-major de l'armée algérienne, le général Said Chengriha, et le chef des milices du Polisario, Mohamed El Ouali Akik.

Par ces nouveaux changements, la direction du Polisario tente de remotiver ses troupes issues de familles pauvres, alors que la «guerre» contre le Maroc, lancée depuis le 13 novembre 2020, n’a rien donné sur le terrain. Une reprise des armes de plus en plus décriée par des Sahraouis à visage découvert sur les réseaux sociaux.