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France : Une deuxième organisation agricole appuie les positions du Polisario

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La tomate marocaine exportée dans les marchés de l’Union européenne est dans la ligne de mire d’une organisation agricole en France. «L’Association des Organisations de Producteurs nationale de Tomates et Concombres de France» estime que «la filière est menacée par la concurrence marocaine». L’AOPn appelle, dans un communiqué publié jeudi 6 octobre, «le gouvernement à apporter un soutien clair aux producteurs face à une concurrence marocaine de plus en plus agressive».

L’organisation alerte de la «très forte concurrence des produits marocains dont la présence sur les étals français est d’autant plus inacceptable, qu’elle se développe en pleine saison de production française».

«Comment rivaliser avec des importations bénéficiant de droits de douanes européens particulièrement avantageux et d’un coût horaire employeur de 0,74 € (contre 12,8 € en France) ?»

Dans son réquisitoire contre la tomate marocaine, l’AOPn note qu’ «une grande partie des tomates cerises étiquetées «Maroc» sont produites dans la région de Dakhla, au Sahara occidental. Ce territoire au statut international disputé est inclus dans l’accord de libre-échange agricole UE-Maroc, alors que les populations locales n’ont pas pu exprimer leur consentement. A ce jour, les consommateurs français sont dans l’incapacité de connaître l’origine exacte de ces produits étiquetés "Origine Maroc"». Une observation qui apporte de l'eau au moulin du Polisario.

L’organisation demande «une réouverture des négociations du traité de libre-échange UE-Maroc afin d’adapter les droits de douane payés par les producteurs marocains à la réalité du marché», et «une refonte de l’étiquetage de l’origine, afin que le pays producteur soit clairement identifiable par les consommateurs».

Cette nouvelle campagne intervient alors que la Confédération paysanne de France a déjà demandé au Conseil d'Etat d’interdire l’importation de produits agricoles originaires du Sahara occidental, au motif que le verdict de la Cour de Justice de l'Union Européenne (CJUE) du 21 décembre 2016, a statué que «les accords d'association et de libéralisation conclus entre l'UE et le Maroc ne sont pas applicables au Sahara occidental».

Pour rappel, la  CJUE examine le recours présenté par l’Union européenne sollicitant révision du verdict du 29 septembre 2021, ayant «annulé les décisions du Conseil (de l’UE) relatives, d’une part, à l’accord entre l’UE et le Maroc modifiant les préférences tarifaires accordées par l’UE aux produits d’origine marocaine ainsi que, d’autre part, à leur accord de partenariat dans le domaine de la pêche durable». Une décision saluée par le Polisario.

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