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«Marocains d’Algérie : rafle au couchant», un roman de Mansour Kedidir qui rejoint la réalité

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Le politologue, essayiste et romancier algérien Mansour Kedidir signe un nouveau roman, consacré au déplacement forcé, en 1975, des familles marocaines résidentes en Algérie. «Marocains d’Algérie : rafle au couchant» (éd. La Croisée des chemins) est ainsi un récit fictionnel, qui raconte l’histoire tragique inspirée de faits réels d’Adel et de son père Allal. «Ce dernier, ayant participé à la guerre de libération d’Algérie, est pris d’effroi et de surprise par cette expulsion forcée et arbitraire», explique un communiqué parvenu à Yabiladi.

Sous le choc, Allal n’arrive pas à admettre qu’un tel éloignement massif soit décidé par «un homme de cette stature (Boumediene), qui avait accompli de hauts faits d’armes à partir de la base d’Oujda» et qui «s’était engagé à côté de ses frères marocains pour la libération du Maghreb». «Qui pouvait croire qu’un homme qui haranguait des foules, distribuait des terres aux petits fellahs, nationalisait des exploitations pétrolières et minières appartenant aux compagnies multinationales et défendant dans les tribunes tiers-mondistes les droits des peuples opprimés ait pu mettre les pieds dans une boue putride ?», s’interroge l’auteur à travers ce récit.

Entre fiction et réalité, ce livre interroge aussi sur ce qui reste comme dignité à un chef d’Etat après avoir ordonné la déportation de milliers de personnes, «sous le fallacieux motif qu’elles seraient d’origine marocaine, alors que dans leur totalité, elles avaient ouvert leurs yeux en Algérie». L’ouvrage critique un certain aveuglement et une obstination à «effacer d’un trait le sacrifice de milliers de Marocains, qui avaient abandonné leurs familles pour rejoindre les rangs de l’Armée de libération nationale», mais qui se retrouvent éloignés de chez-eux, du jour au lendemain.

Mansour Kedidir est également auteur d’autres romans et essais, dont «La colère de la steppe» (éd. Pensée; 1987), «Bénie soit la mort de l'enfant naturel» (ENAG, 1999) et «La nuit la plus longue» (éd. Apic, 2015).

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