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Histoire : L’éducation, élément central de l’évolution de la place des femmes au Maroc

Depuis le début du XXe siècle sous la période coloniale, les femmes au Maroc ont pu s’émanciper essentiellement grâce au savoir. Leur éducation a été la pierre angulaire des projets nationalistes qui ont insisté sur l’instruction pour tous.

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Photo d'illustration / DR.
Temps de lecture: 6'

L’invisibilisation des femmes marocaines sous le Protectorat (1912 – 1956) a été contrebalancée par les appels à inclure les concitoyennes au projet d’instruction, porté par les nationalistes du pays. Dans «La place des femmes dans des textes nationalistes de la période coloniale», la professeure et chercheuse en sociologie, docteure en sciences politiques, Fadma Aït Mous, a analysé en septembre dernier ce discours et les écrits publiés au cours de cette période. Parmi les écrits phares durant le Protectorat, on retient ceux du jeune nationaliste Saïd Hajji (1912 – 1942) qui, au cours des années 1930, mettra l’éducation des femmes au cœur du projet de ses compagnons de route.

Pour Saïd Hajji, la femme a longtemps été «considérée comme un objet qui faisait partie du mobilier domestique». Contribuer à changer cette situation est le «plus grand des services rendus à notre patrie ainsi quʼà notre religion». Etudiant alors à Damas, il a soumis un rapport cité par Fadma Aït Mous et incluant la condition des femmes du Maroc, durant le troisième congrès de l’Association des étudiants musulmans d’Afrique du Nord, tenu le 26 décembre 1933 à Paris.

Dans ce texte, Hajji s’adresse à ses camarades en rappelant notamment que «la femme marocaine a joué un rôle de premier plan dans l’Histoire de son pays». «Il suffit de jeter un regard sur cette université de renom international, la Qaraouiyine, pour se rappeler qu’elle a été fondée par une femme. Je me limiterai ici à citer un autre exemple, celui de la Kahina dont le nom évoque le courage et la force de caractère», a-t-il écrit.

Saïd HajjiSaïd Hajji

La scolarisation des filles, un outil de libération face au Protectorat

Publié ensuite par son neveu Abderraouf Hajji, le journaliste développe l’idée de la scolarisation des filles, dans le cadre d’une mission où les jeunes sont appelés à «contribuer efficacement au processus de redressement national». Saïd Hajji appelle ici à «agir en tant que soldats pour combattre le fléau de l’analphabétisme et surtout auprès de cette autre moitié du corps social, confinée dans ses quatre murs, plus près de la mort que de la vie». Pour lui, la situation de ses concitoyennes est «peu enviable (…) alors que nous [leur] devons de nous avoir élevés et d’avoir été pour nous la pièce maîtresse de notre éducation de base».

Ce plaidoyer peut être lu comme un appel à plus d’efforts pour aider la femme à «mieux accomplir ce rôle d’éducatrice», de manière à «lui donner la formation nécessaire pour qu’elle remplisse sa mission dans de bien meilleures conditions», indique Fadma Aït Mous. Dans le même sens, Saïd Hajji a appelé à la mobilisation pour «réclamer la création d’établissements scolaires pour les filles, et entourer cette création d’une vaste propagande pour montrer l’importance que la nation accorde à lʼéducation de l’élément féminin et administrer la preuve que le peuple marocain veut combler son retard et accueille cet évènement avec beaucoup de ferveur et d’enthousiasme».

«L’idée de l’éducation de la femme doit mûrir dans les esprits afin de nous permettre de rattraper une grande partie du temps que nous avons perdu en dormant du sommeil de l’injuste (…) Pour que cette idée se réalise de manière sérieuse sur le plan pratique, il appartiendra à chacun d’entre nous de faire de son domicile une école pour les membres de sa famille et de consacrer une heure ou deux par jour à leur instruction et leur éducation, sans attendre que l’idée mûrisse et que la décision soit enfin prise pour ouvrir les établissements scolaires pour filles.»

Saïd Hajji

Pour renforcer son argumentaire, Saïd Hajji s’est attaqué à la question d’un point de vue religieux. «Quel est ce texte parmi les textes sacrés de notre religion qui interdit à la femme de s’éduquer et de se cultiver ? Quel est ce verset du Coran qui prescrit à l’homme, serait-ce de manière implicite, de s’opposer à l’éducation de la femme et à son instruction ? (…) L’Islam a rendu justice à la femme, lui a permis de jouir de ses droits et lui a ouvert la porte de l’instruction», a-t-il insisté.

A travers les années, l’éducation des filles est passée du rejet au sein de beaucoup de familles marocaines, «à la réticence, puis à la décision d’éduquer les filles et d’en faire une revendication fondamentale». L’idée «était très complexe pour les pères car elle impliquait beaucoup de risques», a rappelé Fadma Aït Mous, citant le fait de «sortir de la sphère privée et la peur d’être libérée via le contact avec des Européennes».

Un enseignement différencié de celui des garçons

Depuis, les mentalités ont peu à peu changé, grâce à plusieurs facteurs. «La demande dʼéduquer les filles a été portée par deux catégories de Marocains : certains lettrés aînés baignés dans les idées du salafisme de la Nahda et des jeunes ayant fréquenté les écoles du protectorat», a souligné la chercheuse.

Texte collectif de revendications nationalistes, le «Plan de réformes marocaines» proposé par le Comité d’action marocaine a insisté également sur cet aspect. Adressé en 1934 au président français et au Sultan Moulay Youssef, il est soutenu par dix signataires, qui recommandent des réformes politiques, juridiques, sociales, dont l’accès à l’éducation et «un enseignement élémentaire obligatoire, moderne et généralisé pour garçons et filles (de 6 à 12 ans) de tous les milieux sociaux». Mais la formation dans les écoles pour filles est différenciée de celle des garçons. «A part l’apprentissage du Coran, de l’Islam et de la langue arabe, exigé pour tous et toutes, les garçons étaient privilégiés par des cours sur l’histoire et la géographie alors que pour les filles ce sont des notions d’arithmétique, d’hygiène, de puériculture, d’art ménager et de couture qui sont revendiquées», a noté la chercheuse, soulignant une doctrine paternaliste.

Mohamed Ben Hassan Hajoui, alem et ministre de l’Education est aussi l’un des «clercs pionniers de l’éducation des femmes, qui ‒ à travers une série de conférences ‒ défend l’éducation des filles», a indiqué Fadma Aït Mous. Dans son écrit «La scolarisation des filles» publié en 1935 dans Majalat al-Maghrib, il soutient l’importance d’éduquer les concitoyennes et de «les doter d’un enseignement digne de notre religion, utile pour l’avenir de nos enfants et qui leur permettra de devenir des membres utiles de notre société». Il ouvre la possibilité de leur apprendre toute autre discipline utile.

«Nous n’avons pas d’autre choix que de les aider à éduquer les hommes de l’avenir, autour desquels tourne la vie de notre pays. Leur enseigner les règles de l’éducation, de l’ordre domestique, les règles de la santé, de la religion, l’apprentissage du Coran (totalement ou partiellement), le calcul, la géographie, l’arabe, la vraie littérature et non fictive, et tout ce qui peut les aider à réaliser leurs fonctions, et leur éclairer la voie.»

Mohamed Ben Hassan Hajoui

Les femmes s’approprient le discours sur l’éducation des filles

A partir des années 1940, le nombre de filles scolarisée commencera à augmenter, fruit surtout de «la pression du mouvement nationaliste, y compris de rares femmes comme Malika El Fassi et Zhour Lazrak par exemple, et surtout du Palais». La légitimité du droit à l’éducation est renforcé par «l’adoption du Sultan pour la cause et la position de la princesse Lalla Aïcha, considérée comme figure de proue de l’émancipation féminine et un modèle de liberté pour les familles marocaines, particulièrement après la visite de Tanger en 1947», a rappelé Fadma Aït Mous.

Malika El Fassi deviendra une figure importante de l’enseignement des filles. Première femme journaliste au Maroc, elle a rejoint le mouvement nationaliste dans les années 1940. Dans Majalatal-Maghrib, elle publiera des écrits en défense de l’enseignement et de l’éducation de ses concitoyennes, sous le pseudonyme Fatat al-Hadira (la fille de la cité). Ses articles s’attaquent également au mariage précoce, le qualifiant de «dégât social», de coutume archaïque et de barrière à l’éducation poussée. Au début des années 1950, elle défendra ouvertement que «les nations modernes et civilisées ont réglé le problème en imposant des lois sur l’âge de mariage» situé en moyenne entre 20 et 24 ans.

Au cours de la même période, la revue Al-Aniss publiée à Tétouan a donné la parole à des femmes instruites. Lauréate de l’école caritative islamique des filles, Rouqia El Gherrich en fait partie. L’un de ses articles, cité par Fadma Aït Mous, met en avant le rôle important des mères dans l’éducation de leurs enfants. Elle s’adresse aussi aux pères qui privent leur fille d’école. «Jusqu’à quand allez-vous continuer, messieurs les pères, à priver votre fille de l’éducation et à la considérer futile pour elle ? Et quand elle grandit et éduque mal ses enfants, vous venez pour la blâmer… Vous savez bien que vous lui avez fait rater son éducation. Est-il possible d’espérer du bien de cette fille ?», s’est-elle interrogée.

«Eduquez votre fille et dotez-la d’une bonne éducation, pour qu’elle puisse jouer pleinement son rôle quand elle deviendra mère, pour qu’elle apporte à sa nation une génération bien élevée, heureuse… Une mère éduquée qui a fait ses études rend une nation heureuse.»

Rouqia El Gherrich

A travers son analyse, Fadma Aït Mous a montré «le long cheminement de la pensée sur la femme comme catégorie essentialisée et pensée par les hommes, coloniaux, nationalistes, réformistes, avant qu’elle ne se pense par elle-même». C’est plus tard que les femmes ont commencé à prendre la parole en public pour revendiquer «les mêmes droits à l’éducation que les hommes leurs ont déjà consentis». Pour la chercheuse, l’apparition des sections féminines des partis politiques, l’association Akhawāt aṣ-ṣafa en l’occurrence, permettra une nouvelle ouverture pour que les femmes puissent agir dans la vie publique.

Blagueur*
Date : le 07 janvier 2025 à 13h49
Les bouquinistes, les libraires, les archivistes ont au moins l'espoir de concourir pour le Nobel ... ptdr
Citation
"Coeur Orange" à écrit:
On ne parvient pas à un prix Nobel, sans avoir lu, avoir appris, découvert CE QUE LE CONTENU DES LIVRES T'ONT TRANSMIS. Aux scientifiques d'avancer, de faire fructifier ces connaissances-là à partir de ce savoir acquis. Tu te rends ridicule à la fin.
Coeur Orange
Date : le 07 janvier 2025 à 12h32
On ne parvient pas à un prix Nobel, sans avoir lu, avoir appris, découvert CE QUE LE CONTENU DES LIVRES T'ONT TRANSMIS. Aux scientifiques d'avancer, de faire fructifier ces connaissances-là à partir de ce savoir acquis. Tu te rends ridicule à la fin.
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Blagueur* à écrit:
Si les livres suffisaient, les profs seraient au chômage ... Avec corona ... les cours à distance ont démontré leurs limites. Les livres recèlent un savoir passé, l'innovation, les inventions, les nouvelles modélisations ou théories émergent dans le monde réel puis sont consignées dans des livres dont le contenu finira par être affiné voir remis en question car les mots véhiculent des représentations. Note : les prix Nobel ne sont pas attribué au titre d'un savoir livresque mais au titre de découvertes, d'innovations Nos capteurs sensoriels sont des transducteurs transformant des grandeurs physiques en d'autres : des sons ou variations de pression acoustique en influx nerveux, des fréquences lumineuses, optiques, en influx nerveux. Quand on lit on se parle (oralité, verbalisation), on entend. C'est cette oralité fondamentale incontournable que partage l'analphabète avec les lettrés et les humains. Tous, même les analphabètes, recevons un savoir pertinent sassé par le temps, transmis de génération en génération oralement (l'écriture/lecture ou codage/décodage ne constituent qu'un moyen de stockage et de transmission de l'information). Tu descends d'une lignée d'analphabètes multiséculaire ... ptdr Prouve le contraire par l'absurde ... Respect pour les analphabètes ... Ciao ...
Blagueur*
Date : le 06 janvier 2025 à 22h45
Si les livres suffisaient, les profs seraient au chômage ... Avec corona ... les cours à distance ont démontré leurs limites. Les livres recèlent un savoir passé, l'innovation, les inventions, les nouvelles modélisations ou théories émergent dans le monde réel puis sont consignées dans des livres dont le contenu finira par être affiné voir remis en question car les mots véhiculent des représentations. Note : les prix Nobel ne sont pas attribué au titre d'un savoir livresque mais au titre de découvertes, d'innovations Nos capteurs sensoriels sont des transducteurs transformant des grandeurs physiques en d'autres : des sons ou variations de pression acoustique en influx nerveux, des fréquences lumineuses, optiques, en influx nerveux. Quand on lit on se parle (oralité, verbalisation), on entend. C'est cette oralité fondamentale incontournable que partage l'analphabète avec les lettrés et les humains. Tous, même les analphabètes, recevons un savoir pertinent sassé par le temps, transmis de génération en génération oralement (l'écriture/lecture ou codage/décodage ne constituent qu'un moyen de stockage et de transmission de l'information). Tu descends d'une lignée d'analphabètes multiséculaire ... ptdr Prouve le contraire par l'absurde ... Respect pour les analphabètes ... Ciao ...
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"Coeur Orange" à écrit:
Ce que tu appelles le "propre référentiel" tu le puises où? Un cerveau se structure au fil du temps justement en appréhendant, en s'abreuvant de toutes sortes de connaissances que le monde lui apporte par des messages. Ou trouver ces messages ailleurs que dans des livres? Le prix Nobel que tu cites et je n'ai pas compris pourquoi tu le citais est l'exemple parfait qui a bénéficié du savoir des autres à travers les livres Et c'est à partir de ce savoir acquis qu'il a fait appel à sa réflexion, à son intelligence et développé ce que les livres lui avaient enseigné. Muhammad Abdus Salam, Allah y Rehmo, était analphabète relativement à la langue arabe, Cela n'a rien à voir avec l'analphabétisme. Un analphabète est quelqu'un qui n'est pas en mesure d'écrire et de lire quelle que langue que ce soit. Je vais arrêter là notre échange si tu ne vois pas d'inconvénient. Je crains qu'il ne se dirige vers l'absurde.
Coeur Orange
Date : le 06 janvier 2025 à 21h32
Ce que tu appelles le "propre référentiel" tu le puises où? Un cerveau se structure au fil du temps justement en appréhendant, en s'abreuvant de toutes sortes de connaissances que le monde lui apporte par des messages. Ou trouver ces messages ailleurs que dans des livres? Le prix Nobel que tu cites et je n'ai pas compris pourquoi tu le citais est l'exemple parfait qui a bénéficié du savoir des autres à travers les livres Et c'est à partir de ce savoir acquis qu'il a fait appel à sa réflexion, à son intelligence et développé ce que les livres lui avaient enseigné. Muhammad Abdus Salam, Allah y Rehmo, était analphabète relativement à la langue arabe, Cela n'a rien à voir avec l'analphabétisme. Un analphabète est quelqu'un qui n'est pas en mesure d'écrire et de lire quelle que langue que ce soit. Je vais arrêter là notre échange si tu ne vois pas d'inconvénient. Je crains qu'il ne se dirige vers l'absurde.
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Blagueur* à écrit:
Salut, Relis-toi, en particulier: Etre analphabète et profiter de ton analphabétisme pour immiscer dans ton cerveau toutes sortes d'informations que tu ne pourras jamais vérifier par les écrits. N'est-ce pas un manque d'intelligence que de se laisser manipuler ? Un écrit ne valide rien du tout, il peut-être faux, produit et source de manipulations, d'interprétations biaisées (Tahrif), et reste ce qu'il est un assemblage de graphes apposés sur une feuille porteurs de la terminologie et du sens donné par l'écrivain et son lexique propre. La vérité résulte de notre propre référentiel interrogeant et donnant sens à des informations qu'elles soient orales, verbales, scripturales. Un analphabète a des yeux, des oreilles, de l'intelligence, la faculté d'apprendre, comme les dizaines de milliers d'émigrés marocains qui ont reconstruit la France après la seconde guerre mondiale, comme les goumiers et tirailleurs marocains auxquels je rend hommage et respect, comme aussi à ces millions de compatriotes analphabètes qui ont combattu la France et l'Espagne lors de la décolonisation. Les analphabètes de nos jours avec les médias, les vidéos en ligne, en darija et autre, sur youtube pourraient te surprendre par l'étendue de leur savoir tout comme nombre d'artisans. Muhammad Abdus Salam, Allah y Rehmo, était analphabète relativement à la langue arabe, musulman, comme plus d'un milliard de musulmans non arabophones qui pratiquent . Je l'ai cité car j'ai ressenti un relent d'islamophobie caractérisant l'Islam de moyenâgeux cavernicole ...
Blagueur*
Date : le 06 janvier 2025 à 20h56
Salut, Relis-toi, en particulier: Etre analphabète et profiter de ton analphabétisme pour immiscer dans ton cerveau toutes sortes d'informations que tu ne pourras jamais vérifier par les écrits. N'est-ce pas un manque d'intelligence que de se laisser manipuler ? Un écrit ne valide rien du tout, il peut-être faux, produit et source de manipulations, d'interprétations biaisées (Tahrif), et reste ce qu'il est un assemblage de graphes apposés sur une feuille porteurs de la terminologie et du sens donné par l'écrivain et son lexique propre. La vérité résulte de notre propre référentiel interrogeant et donnant sens à des informations qu'elles soient orales, verbales, scripturales. Un analphabète a des yeux, des oreilles, de l'intelligence, la faculté d'apprendre, comme les dizaines de milliers d'émigrés marocains qui ont reconstruit la France après la seconde guerre mondiale, comme les goumiers et tirailleurs marocains auxquels je rend hommage et respect, comme aussi à ces millions de compatriotes analphabètes qui ont combattu la France et l'Espagne lors de la décolonisation. Les analphabètes de nos jours avec les médias, les vidéos en ligne, en darija et autre, sur youtube pourraient te surprendre par l'étendue de leur savoir tout comme nombre d'artisans. Muhammad Abdus Salam, Allah y Rehmo, était analphabète relativement à la langue arabe, musulman, comme plus d'un milliard de musulmans non arabophones qui pratiquent . Je l'ai cité car j'ai ressenti un relent d'islamophobie caractérisant l'Islam de moyenâgeux cavernicole ...
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"Coeur Orange" à écrit:
Qui t'a dit qu'analphabétisme rimait avec manque d'intelligence? tu l'as lu où? En revanche peux-tu expliquer comment fait un analphabète pour apprendre telles et telles matières, découvrir les particularités d'un continent, d'une culture, les oeuvres d'un écrivain, d'un poète, les avancées scientifiques dans divers domaines? Que vient faire ici un personnage aussi érudit que Muhammad Abdus Salam??
Coeur Orange
Date : le 06 janvier 2025 à 19h12
Qui t'a dit qu'analphabétisme rimait avec manque d'intelligence? tu l'as lu où? En revanche peux-tu expliquer comment fait un analphabète pour apprendre telles et telles matières, découvrir les particularités d'un continent, d'une culture, les oeuvres d'un écrivain, d'un poète, les avancées scientifiques dans divers domaines? Que vient faire ici un personnage aussi érudit que Muhammad Abdus Salam??
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Blagueur* à écrit:
Salut, Racontes cette histoire au prix Nobel Pakistanais .... Muhammad Abdus Salam, né le 29 janvier 1926 à Jhang Sadar, Inde (aujourd'hui au Pakistan) et mort le 21 novembre 1996, est un physicien pakistanais surtout connu pour ses travaux sur l'interaction électrofaible, synthèse de l'électromagnétisme et de l'interaction faible. Il est co-lauréat avec Sheldon Glashow et Steven Weinberg du prix Nobel de physique 1979. Analphabétisme ne rime pas avec manque d'intelligence, bien plus pendant des millénaires certains analphabètes ont fait des découvertes et posé les fondations des développements scientifiques ultérieurs comme de religions ou lois de comportements pertinentes, dont certains autres pionniers ont inventé le langage et des langues. Pire des lettrés alphabétisés réputés scientifiques ont pondu des âneries au fil des siècles : * Le géocentrisme, l'héliocentrisme. * Le modèle de la circulation sanguine de Descartes (chaleur, dilatation du sang au lieu de la pompe cardiaque) * Les modèles de la physique (Atome de Bohr, etc ...) * Sans oublier les fakes (archéologie et autres disciplines) La caverne moderne est médiatique, l’excès d'information, la désinformation, la manipulation des masses chronophages. Montaigne : Une tête bien faite plutôt qu'une tête bien pleine ...
Blagueur*
Date : le 06 janvier 2025 à 17h26
Salut, Racontes cette histoire au prix Nobel Pakistanais .... Muhammad Abdus Salam, né le 29 janvier 1926 à Jhang Sadar, Inde (aujourd'hui au Pakistan) et mort le 21 novembre 1996, est un physicien pakistanais surtout connu pour ses travaux sur l'interaction électrofaible, synthèse de l'électromagnétisme et de l'interaction faible. Il est co-lauréat avec Sheldon Glashow et Steven Weinberg du prix Nobel de physique 1979. Analphabétisme ne rime pas avec manque d'intelligence, bien plus pendant des millénaires certains analphabètes ont fait des découvertes et posé les fondations des développements scientifiques ultérieurs comme de religions ou lois de comportements pertinentes, dont certains autres pionniers ont inventé le langage et des langues. Pire des lettrés alphabétisés réputés scientifiques ont pondu des âneries au fil des siècles : * Le géocentrisme, l'héliocentrisme. * Le modèle de la circulation sanguine de Descartes (chaleur, dilatation du sang au lieu de la pompe cardiaque) * Les modèles de la physique (Atome de Bohr, etc ...) * Sans oublier les fakes (archéologie et autres disciplines) La caverne moderne est médiatique, l’excès d'information, la désinformation, la manipulation des masses chronophages. Montaigne : Une tête bien faite plutôt qu'une tête bien pleine ...
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"Coeur Orange" à écrit:
Etre analphabète et profiter de ton analphabétisme pour immiscer dans ton cerveau toutes sortes d'informations que tu ne pourras jamais vérifier par les écrits. Et même pas lire vraiment lire une seule page du Coran. S'en remettre sans cesse aux autres, être dépendante. Vivre dans sa caverne aussi?
Coeur Orange
Date : le 06 janvier 2025 à 16h16
Etre analphabète et profiter de ton analphabétisme pour immiscer dans ton cerveau toutes sortes d'informations que tu ne pourras jamais vérifier par les écrits. Et même pas lire vraiment lire une seule page du Coran. S'en remettre sans cesse aux autres, être dépendante. Vivre dans sa caverne aussi?
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Blagueur* à écrit:
Les Turcs, les Perses, les Indonésiens, les Tchétchènes, les Amazighs etc ... sont des arabo-analphabètes, ne sachant ni lire, ni écrire l'arabe et pourtant ils sont éduqués, ils peuvent re-citer le Coran, comme ils véhiculent les valeurs musulmanes .... Les écoles coraniques disparaissent progressivement, l'enseignement en milieu rural ou en montagne pose problème ne serait-ce que celui de la géo-localisation, de la distribution spatiale, de la densité, de l'accessibilité des écoles. Les raisons de l'abandon scolaire sont autres et ne concernent pas que les fillettes.
Berkshire
Date : le 06 janvier 2025 à 10h38
Les fillettes sont plus touchées que les garçons en milieu rural pour cause de sécurité, éloignement sans transport scolaire, mais aussi par manque de .... toilettes avec points d'eau dans les écoles !!! Ce dernier point est éliminatoire pour les filles. https://www.yabiladi.com/forum/maroc-feuille-route-pour-reforme-2-11730690.html
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Blagueur* à écrit:
Les Turcs, les Perses, les Indonésiens, les Tchétchènes, les Amazighs etc ... sont des arabo-analphabètes, ne sachant ni lire, ni écrire l'arabe et pourtant ils sont éduqués, ils peuvent re-citer le Coran, comme ils véhiculent les valeurs musulmanes .... Les écoles coraniques disparaissent progressivement, l'enseignement en milieu rural ou en montagne pose problème ne serait-ce que celui de la géo-localisation, de la distribution spatiale, de la densité, de l'accessibilité des écoles. Les raisons de l'abandon scolaire sont autres et ne concernent pas que les fillettes.
Blagueur*
Date : le 06 janvier 2025 à 10h22
Les Turcs, les Perses, les Indonésiens, les Tchétchènes, les Amazighs etc ... sont des arabo-analphabètes, ne sachant ni lire, ni écrire l'arabe et pourtant ils sont éduqués, ils peuvent re-citer le Coran, comme ils véhiculent les valeurs musulmanes .... Les écoles coraniques disparaissent progressivement, l'enseignement en milieu rural ou en montagne pose problème ne serait-ce que celui de la géo-localisation, de la distribution spatiale, de la densité, de l'accessibilité des écoles. Les raisons de l'abandon scolaire sont autres et ne concernent pas que les fillettes.
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Berkshire à écrit:
Déjà assurer la base et le socle commun aux différents types d'éducation: L'alphabétisation, savoir lire et écrire correctement.
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