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Après le coup d’Etat du colonel Goïta, l’UA suspend le Mali

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L’Union africaine a suspendu le Mali de toutes ses institutions jusqu’au retour de l’ordre constitutionnel. Une décision prise par le Conseil de paix et de sécurité pour condamner le coup d’Etat du 25 mai du colonel Assimi Goïta, proclamé président de république.

L’UA «condamne avec la plus grande fermeté et rejette totalement les coups d'État et les changements anticonstitutionnels de gouvernement sur le continent, conformément aux dispositions de l'Article 4(p) de l'Acte constitutif de l'UA», indique le CPS dans un communiqué.

L’instance «exhorte vivement les militaires maliens à retourner d'urgence et sans condition dans leurs casernes et à s'abstenir de toute nouvelle ingérence dans les processus politiques au Mali, tout en appelant à la création de conditions propices à un retour sans entrave, transparent et rapide à la transition dirigée par des civils, faute de quoi le Conseil n'hésitera pas à imposer des sanctions ciblées et d'autres mesures punitives à l'encontre de tout trouble-fête de la transition actuelle».

L’Union exige, par ailleurs, que «les dirigeants actuels du processus de transition, y compris le chef de la transition, le vice-président et le premier ministre, ne soient en aucun cas candidats à la prochaine élection présidentielle au Mali».

La suspension de Bamako des institutions de l’Union africaine est une mesure destinée à limiter les coups d’Etat sur le continent. La Mauritanie en 2008 et l’Egypte en 2013 ont été frappées de la même sanction. Les deux pays ont ensuite réintégré après l’organisation d’élections présidentielles ayant porté les auteurs des putschs, Mohamed Ould Abdel Aziz et Abdelfattah Al Sissi, au pouvoir.

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), a également suspendu le Mali de ses instances, lors d’un sommet extraordinaire tenu le dimanche 30 mai à Accra.   

L’homme fort au Mali, le colonel Assimi Goïta, s’est rendu en février au Maroc en sa qualité de vice-président de la république. A Rabat, il avait eu des entretiens avec l’inspecteur général de l’armée, le général Abdelfattah Lourarak, et le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita.

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