En décembre dernier, six soldats marocains de la base de Benguerir, soupçonnés d’entretenir des liens avec l’organisation de l’ «Etat islamique», avaient été interpellés. Aujourd’hui, c’est un jeune gendarme, encore en formation à l’académie de Marrakech, qui a été arrêté pour les mêmes raisons.
Même s’il n’y a pas eu de nouvelle guerre médiatique entre le Maroc et l’Algérie ou de rappel de l’ambassadeur du royaume pour consultation, les relations sont loin d’être normalisées. Preuve en est l’accueil froid réservé à Mohamed Hassad à Alger.
Telle une «marque toxique». C’est en ces termes qu’un ancien officier de police musulman a décrit la politique entreprise par le Royaume-Uni pour prévenir la radicalisation des musulmans du pays.
Le Maroc n’échappe pas à la vague de disparition volontaire des adolescentes pour rejoindre les rangs de l’organisation «Etat islamique». Deux cas viennent justement d'être signalés à Nador.
Le passé d’un jihadiste belgo-marocain, actuellement détenu à Fès, intéresse le FBI au point d’envoyer quatre de ses agents l’interroger. Il serait passé par l'Afghanistan avant d'être interpellé en Syrie en octobre 2011. Les forces de l’ordre syriennes l’ont ensuite remis aux autorités marocaines.
Alors que la coalition anti-Daesh se prépare à lancer une offensive terrestre, l’EI continue à attirer de plus en plus de partisans. Ses antennes armées contrôlent des territoires en Asie, en Afrique centrale et au Maghreb. Le Maroc échappe à l’implantation d’une organisation se revendiquant du «califat» d'Al Baghdadi, bien qu’il abrite des sympathisants de l’ «Etat islamique».