Le ministre de l’Intérieur marocain était hier à Alger. Un déplacement qui s’inscrit dans le cadre de sa participation à la 32ème session du Conseil des ministres arabes de l’Intérieur (CMAI).
Les médias du voisin de l’Est ont semble-t-il préféré bouder la présence de Mohamed Hassad. De même pour son discours, vantant les mérites de l’expérience marocaine dans les luttes contre le terrorisme, le trafic de drogue, le blanchiment d’argent et l’immigration clandestine ainsi que sur la réforme du champ religieux et l’impact sociétal de l’INDH.
Un texte qui n’a pas eu d’écho auprès de la presse algérienne. Seule l’APS (agence de presse officielle) lui a réservé ce bref passage dans une dépêche consacré à l’événement : «le ministre marocain de l'Intérieur, Mohamed Hassad, a indiqué pour sa part que "l'approche sécuritaire de lutte contre le terrorisme est basée sur la vulgarisation des valeurs humains et la tolérance"».
Pas de discussions avec Bouteflika
A l’exception de quelques moments de discussions à l’aéroport de Houari Boumediene avec son homologue Tayeb Belaïz, Hassad n’a pas eu droit à des entretiens avec le premier ministre ou avec Abdelaziz Bouteflika. Or, malgré sa santé chancelante, le président a pu trouver les ressources nécessaires pour recevoir, hier et séparément, les ministres de l’Intérieur de l’Arabie saoudite et du Koweït, venus également pour la 32ème session du CMAI. Et le même jour, il accordait une audience au premier ministre du Qatar.
L'accueil froid réservé à Mohamed Hassad est un indicateur, un de plus, de la mauvaise phase que traversent les relations maroco-algériennes. Lundi, le ministre des Affaires étrangères, Ratmane Lamamra a demandé à l’occasion d’une intervention au conseil du CDH de l’ONU, un élargissement du mandat de la Minurso à la surveillance des droits de l’Homme au Sahara.