Depuis le début de semaine, plusieurs personnalités comme l’ancien chef du gouvernement Abdelilah Benkirane ou encore le prince Moulay Hicham, ainsi que certaines organisations expriment leur soutien à Hajar Raissouni. Arrêtée samedi à Rabat, la journaliste d’Akhbar Alyaoum est accusée d’avortement illégal même si une expertise délivrée par le CHU de Rabat affirme le contraire.
Journaliste au quotidien arabophone Akhbar Al Yaoum, Hajar Raissouni est interpellée pour soupçons de «débauche» et d’«avortement», ce que contredirait, selon elle, une expertise médicale. Des expressions de solidarité avec la concernée sont publiés depuis, contestant l’exploitation de l’intégrité des femmes à des fins politiques.
Alors que le Parlement examinera les textes relatifs à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) dans le cadre du projet de loi 10.16 sur la réforme du Code pénal, la matrice idéologique du PJD a appelé à se conformiser aux préceptes religieux. De son côté, la société civile dénonce de nouveau un texte restrictif.
Cette sensation de culpabilité après l’avortement est universelle, même chez les non croyants dont je me suis occupé en France. Le geste laisse des traces dans le corps et surtout l’esprit. Le minimiser ou le légaliser ne retire en aucun cas son impact sur la femme qui le subit.
Le Mouvement alternatif pour les libertés individuelles déplore la censure exercée par la société de production à l’origine de la diffusion, dimanche soir sur M6, d’un reportage consacré à la sexualité et à l’amour au Maroc et en Tunisie.