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Maroc : Le prince Moulay Hicham réagit à l’affaire Hajar Raissouni

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Le prince Moulay Hicham est sorti de son silence pour commenter l'affaire Hajar Raissouni / Ph. DR.
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Deux jours après la première comparution de la journaliste Hajar Raissouni pour soupçons de «débauche, avortement et participation à l’avortement», les messages de solidarité se multiplient. Cette fois-ci, c’est le prince Moulay Hicham qui a commenté ce qu’il considère comme une «attaque contre les droits constitutionnels» de la jeune femme.

C’est sur sa page Facebook que le cousin du roi Mohammed VI installé aux Etats-Unis a réagi, fustigeant une succession de faits qui se produisent «dans un pays portant le slogan de l’Etat de droit». Moulay Hicham ne se base pas uniquement sur les principes constitutionnels pour prendre parti. Il invoque aussi «une violation de l’esprit de nos traditions musulmanes quant à la discrétion sur les affaires personnelles des citoyens, en protection de leur honneur et contre la diffamation».

«Hajar Raissouni a été attaquée, accusée d’avortement, alors qu’un rapport médical exigé par la justice la blanchit», dénonce le prince. «Avec ces usages inacceptables, l’Etat se contredit entre ses slogans, sa promotion d’un islam éclairé et son degré de respect des libertés individuelles», s’inquiète encore Moulay Hicham.

Cette sortie intervient dans le contexte d’un élan de solidarité avec la journaliste du quotidien arabophone Akhbar Al Yaoum. Sur les réseaux sociaux, simples internautes et acteurs de la société civile ont dénoncé une intrusion dans sa vie privée, voire une éventuelle réaction visant, à travers Hajar, son oncle Ahmed Raissouni. Ex-président du Mouvement unicité et réforme (MUR), matrice idéologique du PJD, ce dernier est l’actuel président de l’Union internationale des oulémas musulmans.

Samedi dernier, Hajar Raissouni a été interpellée car la police la soupçonne d’avoir tenté un avortement avec l’aide de son fiancé et l’intervention d’un gynécologue. Entendue dimanche en détention préventive, elle a rejeté l’ensemble des chefs d’accusation. Pour sa part, le parquet a refusé ses requêtes de liberté provisoire et a fixé sa prochaine audience au 9 septembre.

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