Entre crimes contre l’humanité commis par le régime baathiste en Syrie et assassinat d’écoliers juifs en France, l’actualité au Maroc peut sembler anodine vu de l’extérieur. Les Marocains savent, eux, qu’il n’en est rien. Une économie menacée par la sécheresse – au pays de «gouverner, c’est pleuvoir» (formule du Maréchal Lyautey), chacun sait ce que cela signifie – et
Aujourd’hui, les affrontements à Taza ont refait surface. Et pour cause, le souvenir de la mort de Nabil Zouhri est encore frais. Décédé dans des conditions non-élucidées, hier, ses funérailles ont rassemblé près de 20 000 manifestants. Le climat d’abattement afflige d'autant plus cette ville en raison du nombre d'étudiants détenus qui frôlent l’agonie. Azzeddine Rouissi, Lahsen Drajou, Jadda
La contestation à Taza ne faiblit pas. Dans l'après-midi du dimanche, la ville a connu des affrontements entre les habitants et les forces de l’ordre. La mort du jeune Nabil Zouhri a ravivé les tensions avec les forces de l’ordre.
Le décès du jeune Nabil Zouhri samedi 17 mars à Taza, a donné lieu à deux versions différentes. Celle de la famlle qui met en cause les forces de l'ordre, et celle des autorités, qui justifient l'action de la police.
Alors qu’ils stationnaient à la limite territoriale des deux provinces, deux gendarmes ont été encerclés par des dizaines de personnes qui se plaignent des intimidations dont ils font l'objet de la part des forces de l'ordre. «Les protestations pour cause de mécontentement sont un processus continu au Maroc qui a débuté à la fin des années 2000», rappelle le politologue Mohamed Darif. Le printemps arabe en fond de
La ville de Taza a connu une journée très mouvementée ce mercredi 4 janvier. De violents affrontements ont opposé les forces de l’ordre à des jeunes de la ville, faisant au moins une trentaine de blessés des deux côtés. La situation a dégénéré lorsque des diplômés chômeurs en sit-in, ont été rejoints par des habitants d’un quartier populaire et par des étudiants